TOPIC CHRONIQUES, pour musiciens frustrés, journaleux snobinards et encyclopédistes underground.
+2
Mr.Gin
Velvet
6 participants
Page 1 sur 1
TOPIC CHRONIQUES, pour musiciens frustrés, journaleux snobinards et encyclopédistes underground.
Puisque manifestement, une communauté super cool va s'installer ici, il faut bien que nous ayons notre topic chronique à nous !
Chroniqueurs, chroniqueuses, à vos plumes !
(par ailleurs, ça serait sympa si vous remettiez vos chroniques déjà postées sur GP.fr, ça donnerait une consistance au sujet; mais ne nous reposons pas sur nos acquis, et continuons à disséquer l'actualité et l'histoire musicale.)
Chroniques :
Burning Spear : Marcus Garvey/Garvey's Ghost
Gustav mahler : Symphonie n°5
Instant Karma
Necro : I Need Drugs - Gory Days - The Pre-Fix For Death - The Sexorcist - Death Rap
The White Stripes : Elephant
Chroniqueurs, chroniqueuses, à vos plumes !
(par ailleurs, ça serait sympa si vous remettiez vos chroniques déjà postées sur GP.fr, ça donnerait une consistance au sujet; mais ne nous reposons pas sur nos acquis, et continuons à disséquer l'actualité et l'histoire musicale.)
Chroniques :
Burning Spear : Marcus Garvey/Garvey's Ghost
Gustav mahler : Symphonie n°5
Instant Karma
Necro : I Need Drugs - Gory Days - The Pre-Fix For Death - The Sexorcist - Death Rap
The White Stripes : Elephant
Velvet- Guitariste Beauf
- Nombre de messages : 45
Date d'inscription : 01/02/2008
Re: TOPIC CHRONIQUES, pour musiciens frustrés, journaleux snobinards et encyclopédistes underground.
Je vais donc ouvrir le bal
THE WHITE STRIPES - ELEPHANT
Contexte de l’album
Cet album sort en 2003.Il est le 4ème album des White Stripes. Les White Stripes se sont fait connaître à leur album précédent « White Blood Cells » et leurs grosse tournées qui s’en est suivi et qui a montré de performances relativements intéressantes surtout pour l’énergie qu’ils arrivent à dégager en étant seulement deux. Suite à cela le groupe voit sa côté augmenter en voyant ses deux premiers albums (The White Stripes et De Stijl) qui sont des albums relativements bons. Seulement il manquait une pierre à l’édifice des White Stripes pour faire encore plus décoller leurs carrière c’était le 4ème album : le tout ou rien.
L’album démarre sur Seven Nation Army ayant remporté un grammy awards qui évidemment est ultra connu pour son clip, pour son riff de basse mais surtout pour les changements relatifs de passages dans lesquels on se laisseraient tansporter en voyant le refrain,le riff de basse,le solo fuzz et j’en passe sur cette chanson que j'ai découvert avec un autre oeil que celui quand j'ai vu le clip sur MTV.Seulement l’album va décoller avec la chanson Black Math qui est un « bon boogie bien chaud des familles » qui dégage sacrément de l’énergie (ça change de la chanson précédente) et qui donne envie de danser le rock.Suite à cela on a à faire à There’s no home from you here un blues rappelant légèrement du Led Zep dans la structure avec un peu plus de larsen et la voie propre à Jack White,j'ai ressenti la même chose que quand j'étais néophyte de Led Zep (quand je me parcourais led zep IV). Suite à cela le groupe s’est permis de faire un reprise d’un blues composé par Burt Bacharach, et Hal David pour le reste excusez j’ai pas réussi à me renseigner plus sur cette chanson Just Don't Know What To Do With Myself mais en l’écoutant juste comme ça et sans avoir vu l’original je trouve ce blues bonnard à écouter, sans trop de prétention avec la voie de Jack White qui est dans son élément et qui rend l’écoute agréable sans transition In the Cold,Cold Night chanson chanté par Meg qui comment dire me ravie tellement sa voie est douce, triste, ultra sincère pour moi que j'entends souvent dans mes rêves et qui me transporte la plus...elle aurait eu aussi le mérite de faire du chant plus que de la batterie mais là est pas la question. Suite à ce bel intermède nous avons Want To Be The Boy To Warm Your Mother's Heart une chanson qui démarre au piano et qui peu de temps après arrive la guitare fuzz, les deux instruments sont harmonisés, on en arrive au blues-rock auquel les White Stripes nous on tant habitué et cela fait plaisir de voir qu'ils n'ont pas abandonné leurs racine avec en prime la spontanéité de Jack White qui monte dans les aigus sur cette chanson ensuite You’ve got her in your pocket chanson résolument acoustique où là encore Jack continue à monter dans les aigus « cela me transporte vers les cieux tellement c’est bon ».Suite à cela retour au blues-rock Ball and Biscuit ma chanson préféré de l’album et des White Stripes avec un thème et de multiples improvisations de blues de la part de Jack qui une fois de plus me transporte dans tous les horizons possibles et inimaginables. Y’a pas à dire je les adore ses improvisations. Là on retombe au cœur des premiers White Stripes avec The Hardest Button To Button avec le chassé croisé des deux guitares dont une qui fait les notes en syncopé et l’autres faisant les accords ce qui provoque le rythme d’une certaine manière. Little Acons est la chanson la plus surprenante de l’album avec sa minute de parole de quelqu’un (je sais pas qui) et son jeu au piano et sans transition on passe au terme blues-rock habituel avec cette fois là le chant bizarre de Jack White on dirait bien qu’il est shouté. Chanson space je n’arrêterais pas de répéter mais aussi que j'écouterais bien si je suis bourré ;D ;DHypnotize première chanson à laquelle j’ai accroché en première avec le tempo rapide, le jeu assez rock’n’roll et cette chanson qui groove bien comme il faut. De plus elle est courte ce qui fait plaisir mais je la trouve pas hypnotisante. The Air near my fingers est la chanson qui m’a la moins convaincu mais je ne saurais expliquer pas trop pourquoi sauf peut-être ce chassé croisé entre guitare, chant et piano mais elle reste bonne malgré tout pour enchainer Girl, You Have No Faith In Medicine est une chanson bien Zeppelinienne autant par le jeu de guitare, que par le style de solo que par les paroles cette chanson est bonnarde a écouté. Enfin parlons de la dernière chanson qui va ponctuer ce magnifique album It's True That We Love One Another avec un jeu de guitare bien posé,la voie de Jack, la voie de Meg et une troisième voie que je trouve assez bizarre très nazale passant leurs temps à se répondre avec du tambourin au lieu de percu et une très bonne ambiance pour finir sur des applaudissements.
Ce que l'on aime dans cet album
-Le son vintage du groupe qui les fait sonner unique
-La diversité des chansons qui rend cet album pas du tout ennuyeux
-Les improvisations de Jack White faisant plaisir à entendre,voir qu'il sait dompter le blues
-Ball and Biscuit
-Certaines chansons sonnent Zeppelinien ce qui permet de réécouter un groupe récent y ressemblant
-La voie de Meg
Ce que l'on aime pas
-Se dire que la moitié des chansons sonnent déjà vu
-Le single et le succés de Seven Nation Army n'a pas permis au grand nombre de détenteurs de l'album de voir ce qu'ils rataient
-La batterie qui sonne métronome et qui est peu surprenante
Pour finir on peut dire que l’album Elephant c’est celui de la consécration pour les White Stripes avec le son vintage ce qui lui permet de remporter le prix du meilleur album de rock alternatif mais surtout d’apprécier le son vintage alors que ce groupe est récent et toujours d’actualité… Cela s’en suivra d’un énorme tournée, des clips sur MTV et des avis positifs sur cet album. 2 ans plus tard le groupe sortira Get Behind Me Satan qui sera acoustique et créera une rupture avec celui là.
Note:19/20 (à avoir dans sa discothéque).
P.S:désolé de vous imposer ce pavé à lire mais quand j'adore un album je peux pas m'empécher de m'étaler là dessus.Puis je ne sais faire que du titre par titre
THE WHITE STRIPES - ELEPHANT
Contexte de l’album
Cet album sort en 2003.Il est le 4ème album des White Stripes. Les White Stripes se sont fait connaître à leur album précédent « White Blood Cells » et leurs grosse tournées qui s’en est suivi et qui a montré de performances relativements intéressantes surtout pour l’énergie qu’ils arrivent à dégager en étant seulement deux. Suite à cela le groupe voit sa côté augmenter en voyant ses deux premiers albums (The White Stripes et De Stijl) qui sont des albums relativements bons. Seulement il manquait une pierre à l’édifice des White Stripes pour faire encore plus décoller leurs carrière c’était le 4ème album : le tout ou rien.
L’album démarre sur Seven Nation Army ayant remporté un grammy awards qui évidemment est ultra connu pour son clip, pour son riff de basse mais surtout pour les changements relatifs de passages dans lesquels on se laisseraient tansporter en voyant le refrain,le riff de basse,le solo fuzz et j’en passe sur cette chanson que j'ai découvert avec un autre oeil que celui quand j'ai vu le clip sur MTV.Seulement l’album va décoller avec la chanson Black Math qui est un « bon boogie bien chaud des familles » qui dégage sacrément de l’énergie (ça change de la chanson précédente) et qui donne envie de danser le rock.Suite à cela on a à faire à There’s no home from you here un blues rappelant légèrement du Led Zep dans la structure avec un peu plus de larsen et la voie propre à Jack White,j'ai ressenti la même chose que quand j'étais néophyte de Led Zep (quand je me parcourais led zep IV). Suite à cela le groupe s’est permis de faire un reprise d’un blues composé par Burt Bacharach, et Hal David pour le reste excusez j’ai pas réussi à me renseigner plus sur cette chanson Just Don't Know What To Do With Myself mais en l’écoutant juste comme ça et sans avoir vu l’original je trouve ce blues bonnard à écouter, sans trop de prétention avec la voie de Jack White qui est dans son élément et qui rend l’écoute agréable sans transition In the Cold,Cold Night chanson chanté par Meg qui comment dire me ravie tellement sa voie est douce, triste, ultra sincère pour moi que j'entends souvent dans mes rêves et qui me transporte la plus...elle aurait eu aussi le mérite de faire du chant plus que de la batterie mais là est pas la question. Suite à ce bel intermède nous avons Want To Be The Boy To Warm Your Mother's Heart une chanson qui démarre au piano et qui peu de temps après arrive la guitare fuzz, les deux instruments sont harmonisés, on en arrive au blues-rock auquel les White Stripes nous on tant habitué et cela fait plaisir de voir qu'ils n'ont pas abandonné leurs racine avec en prime la spontanéité de Jack White qui monte dans les aigus sur cette chanson ensuite You’ve got her in your pocket chanson résolument acoustique où là encore Jack continue à monter dans les aigus « cela me transporte vers les cieux tellement c’est bon ».Suite à cela retour au blues-rock Ball and Biscuit ma chanson préféré de l’album et des White Stripes avec un thème et de multiples improvisations de blues de la part de Jack qui une fois de plus me transporte dans tous les horizons possibles et inimaginables. Y’a pas à dire je les adore ses improvisations. Là on retombe au cœur des premiers White Stripes avec The Hardest Button To Button avec le chassé croisé des deux guitares dont une qui fait les notes en syncopé et l’autres faisant les accords ce qui provoque le rythme d’une certaine manière. Little Acons est la chanson la plus surprenante de l’album avec sa minute de parole de quelqu’un (je sais pas qui) et son jeu au piano et sans transition on passe au terme blues-rock habituel avec cette fois là le chant bizarre de Jack White on dirait bien qu’il est shouté. Chanson space je n’arrêterais pas de répéter mais aussi que j'écouterais bien si je suis bourré ;D ;DHypnotize première chanson à laquelle j’ai accroché en première avec le tempo rapide, le jeu assez rock’n’roll et cette chanson qui groove bien comme il faut. De plus elle est courte ce qui fait plaisir mais je la trouve pas hypnotisante. The Air near my fingers est la chanson qui m’a la moins convaincu mais je ne saurais expliquer pas trop pourquoi sauf peut-être ce chassé croisé entre guitare, chant et piano mais elle reste bonne malgré tout pour enchainer Girl, You Have No Faith In Medicine est une chanson bien Zeppelinienne autant par le jeu de guitare, que par le style de solo que par les paroles cette chanson est bonnarde a écouté. Enfin parlons de la dernière chanson qui va ponctuer ce magnifique album It's True That We Love One Another avec un jeu de guitare bien posé,la voie de Jack, la voie de Meg et une troisième voie que je trouve assez bizarre très nazale passant leurs temps à se répondre avec du tambourin au lieu de percu et une très bonne ambiance pour finir sur des applaudissements.
Ce que l'on aime dans cet album
-Le son vintage du groupe qui les fait sonner unique
-La diversité des chansons qui rend cet album pas du tout ennuyeux
-Les improvisations de Jack White faisant plaisir à entendre,voir qu'il sait dompter le blues
-Ball and Biscuit
-Certaines chansons sonnent Zeppelinien ce qui permet de réécouter un groupe récent y ressemblant
-La voie de Meg
Ce que l'on aime pas
-Se dire que la moitié des chansons sonnent déjà vu
-Le single et le succés de Seven Nation Army n'a pas permis au grand nombre de détenteurs de l'album de voir ce qu'ils rataient
-La batterie qui sonne métronome et qui est peu surprenante
Pour finir on peut dire que l’album Elephant c’est celui de la consécration pour les White Stripes avec le son vintage ce qui lui permet de remporter le prix du meilleur album de rock alternatif mais surtout d’apprécier le son vintage alors que ce groupe est récent et toujours d’actualité… Cela s’en suivra d’un énorme tournée, des clips sur MTV et des avis positifs sur cet album. 2 ans plus tard le groupe sortira Get Behind Me Satan qui sera acoustique et créera une rupture avec celui là.
Note:19/20 (à avoir dans sa discothéque).
P.S:désolé de vous imposer ce pavé à lire mais quand j'adore un album je peux pas m'empécher de m'étaler là dessus.Puis je ne sais faire que du titre par titre
Re: TOPIC CHRONIQUES, pour musiciens frustrés, journaleux snobinards et encyclopédistes underground.
Kundera- Guitariste Averti
- Nombre de messages : 418
Age : 35
Localisation : Lille
Date d'inscription : 01/02/2008
Re: TOPIC CHRONIQUES, pour musiciens frustrés, journaleux snobinards et encyclopédistes underground.
Tu gères Nathan.
Velvet- Guitariste Beauf
- Nombre de messages : 45
Date d'inscription : 01/02/2008
Re: TOPIC CHRONIQUES, pour musiciens frustrés, journaleux snobinards et encyclopédistes underground.
Je sais, ouais.
Y'a pas les pochettes parce que ça me les cassait de tout mettre en page et tout.
Et j'ai la flemme d'écrire en ce moment.
Y'a pas les pochettes parce que ça me les cassait de tout mettre en page et tout.
Et j'ai la flemme d'écrire en ce moment.
Kundera- Guitariste Averti
- Nombre de messages : 418
Age : 35
Localisation : Lille
Date d'inscription : 01/02/2008
Re: TOPIC CHRONIQUES, pour musiciens frustrés, journaleux snobinards et encyclopédistes underground.
Je vais faire une chronique rétrospective de Björk mon amoureuse quand j'aurais finis de tout télécharger.
Instant Karma - John Lennon
Allez j'enchaine avec un autre copier coller du site de GP :
Un album dont j'ai appris la nouvelle 6 mois avant sa sortie par ma copine et qui ne paraissait en rien prometteur (que des artistes commerciaux ça nattire pas beaucoup de monde à première vue).
Mais au final j'ai su que l'album était réalisé par Yoko qui révait évidemment de faire que les rêves de John se réalisent (à savoir lutter contre la pauvreté dans le monde et défendre la paix).
Il n'y a pas eu moins de 40 artistes ayant été invité pour ce double album qui est un album de reprises de chansons de John Lennon fait par des artistes commerciaux. Au final tous les soux seraient reversé à Amnesty International (rien à Yoko,rien aux artistes).
Côté musical je vais pas faire de chronique titre par titre ce qui serait trop long.
Même si aucune reprise n'est capable de surpasser l'originale (ce qui est ambitieux) tous les artistes ont essayé d'être eux-même et de se rapprocher le plus possible de John Lennon.
Certaines reprises font massacre comme celle de TH - Instant Karma où Bill est entiérement côté de la voix de Lennon (mais on aime ou on aime pas),celle des Black Eyed Peas - Power to the people où malgrés un simple de l'intro le chant devient du n'importe quoi (mais au moins le groupe aura innové en faisant un titre de lennon en hip-hop) et enfin celle d'Avril Lavigne - Imagine qui m'a le plus dégouté et qui sonne clairement comme le massacre de l'album... Enfin merde reprendre une chanson comme Imagine est impossible si on a pas la voie et les émotions qui vont avec (et qui contient aucune émotion,juste de la nonchalence) ça devient pourri > >
Concernant le reste je vais pas m'attarder sur toutes les chansons mais je parlerais de celles qui m'ont plu :
- Working Class Hero - Green Day qui malgrés la voix de Billie Joe qui est légérement à côté on sent qu'il fait passer les émotions au sein de la chanson puis l'ajout de basse+ batterie jamais faite avant. Ils l'ont chanté dans une émission de télé réalité et l'on mis en clip dans le but de promouvoir l'album (un peu de pub ça fait pas de mal)
- Christina Aguilera - Mother Même si j'aime pas l'artiste je suis resté scié par une voix magnifique (qui s'approche beaucoup de lennon) et des intonations parfaites restant dans le ton de la chanson.
- Ben Harper - Beatiful Boy avec une voix bien aigu sortant de l'originale mais on peut le lui pardonner pour la sincérité et la classe qu'a cette voie.(en gros on aime ou on aime pas la voix)
- Jakob Dylan feat Dhani Harrison - Gimme some truth
Deux enfants de grands artiste signant l'une des meilleure performance du disque par une belle voix et un jeu de guitare qui va bien avec le ton.
- Aerosmith feat Sierra Leonne Refuges - give a peace of chance
Cette chanson aurait pu être un raté de l'album (par la voix nonchalente de Tyler) mais heureusement l'accompagnement et les voies des réfugiés criant Give a peace of chance rend la chanson avec la plus grande sncérité.La seule où j'ai pleuré :'( :'(
- Jack Johnson - Imagine
Cette chanson différe d'Imagine car nous avons l'arpége de guitare qui étonne et qui change par rapport à nos habitudes.Mais le mieux est la voix remplie de sincérité qui même si elle ne surpassera jamais l'originale restera une chanson à écouter.
En conclusion cet album n'est pas un incontournable mais il est bien pour voir que les artistes commerciaux font pas que de la merde mais qu'ils peuvent être là lors des grands rendez vous.Puis si vous voulez faire une bonne action en voulant écouter Lennon c'est ici.
Je l'aies acheté par curiosité et je le regrette pas
Un album dont j'ai appris la nouvelle 6 mois avant sa sortie par ma copine et qui ne paraissait en rien prometteur (que des artistes commerciaux ça nattire pas beaucoup de monde à première vue).
Mais au final j'ai su que l'album était réalisé par Yoko qui révait évidemment de faire que les rêves de John se réalisent (à savoir lutter contre la pauvreté dans le monde et défendre la paix).
Il n'y a pas eu moins de 40 artistes ayant été invité pour ce double album qui est un album de reprises de chansons de John Lennon fait par des artistes commerciaux. Au final tous les soux seraient reversé à Amnesty International (rien à Yoko,rien aux artistes).
Côté musical je vais pas faire de chronique titre par titre ce qui serait trop long.
Même si aucune reprise n'est capable de surpasser l'originale (ce qui est ambitieux) tous les artistes ont essayé d'être eux-même et de se rapprocher le plus possible de John Lennon.
Certaines reprises font massacre comme celle de TH - Instant Karma où Bill est entiérement côté de la voix de Lennon (mais on aime ou on aime pas),celle des Black Eyed Peas - Power to the people où malgrés un simple de l'intro le chant devient du n'importe quoi (mais au moins le groupe aura innové en faisant un titre de lennon en hip-hop) et enfin celle d'Avril Lavigne - Imagine qui m'a le plus dégouté et qui sonne clairement comme le massacre de l'album... Enfin merde reprendre une chanson comme Imagine est impossible si on a pas la voie et les émotions qui vont avec (et qui contient aucune émotion,juste de la nonchalence) ça devient pourri > >
Concernant le reste je vais pas m'attarder sur toutes les chansons mais je parlerais de celles qui m'ont plu :
- Working Class Hero - Green Day qui malgrés la voix de Billie Joe qui est légérement à côté on sent qu'il fait passer les émotions au sein de la chanson puis l'ajout de basse+ batterie jamais faite avant. Ils l'ont chanté dans une émission de télé réalité et l'on mis en clip dans le but de promouvoir l'album (un peu de pub ça fait pas de mal)
- Christina Aguilera - Mother Même si j'aime pas l'artiste je suis resté scié par une voix magnifique (qui s'approche beaucoup de lennon) et des intonations parfaites restant dans le ton de la chanson.
- Ben Harper - Beatiful Boy avec une voix bien aigu sortant de l'originale mais on peut le lui pardonner pour la sincérité et la classe qu'a cette voie.(en gros on aime ou on aime pas la voix)
- Jakob Dylan feat Dhani Harrison - Gimme some truth
Deux enfants de grands artiste signant l'une des meilleure performance du disque par une belle voix et un jeu de guitare qui va bien avec le ton.
- Aerosmith feat Sierra Leonne Refuges - give a peace of chance
Cette chanson aurait pu être un raté de l'album (par la voix nonchalente de Tyler) mais heureusement l'accompagnement et les voies des réfugiés criant Give a peace of chance rend la chanson avec la plus grande sncérité.La seule où j'ai pleuré :'( :'(
- Jack Johnson - Imagine
Cette chanson différe d'Imagine car nous avons l'arpége de guitare qui étonne et qui change par rapport à nos habitudes.Mais le mieux est la voix remplie de sincérité qui même si elle ne surpassera jamais l'originale restera une chanson à écouter.
En conclusion cet album n'est pas un incontournable mais il est bien pour voir que les artistes commerciaux font pas que de la merde mais qu'ils peuvent être là lors des grands rendez vous.Puis si vous voulez faire une bonne action en voulant écouter Lennon c'est ici.
Je l'aies acheté par curiosité et je le regrette pas
Re: TOPIC CHRONIQUES, pour musiciens frustrés, journaleux snobinards et encyclopédistes underground.
Symphonie n°5 de Gustav Mahler par Riccardo Chailly et le Royal Concertgebouw.
Le XXe siècle s'ouvrant, après Mozart et sa significative joie rebondissante, Joseph Haydn ou encore le grand Franz Schubert, connu pour sa Truite bien que son œuvre recèle de merveilleuses pièces, un compositeur autrichien écrit, en deux années une symphonie. La symphonie, c'est l'équivalent du long métrage pour le 7ème art. C'est la grandeur incarnée, la mégalomanie, l'audace. C'est Les Confessions de Rousseau mélangées avec la Bovary de Flaubert, et le Voyage Célinien. Un concerto, c'est la virtuosité de l'instrumentiste. La symphonie, elle, expose le génie du compositeur.
Donnez à Gustav Mahler une heure et dix minutes. Simplement ce temps. Le temps que certains passent dans le métro le matin afin de se rendre au travail, le temps de se perdre à la campagne, d'une courte nuit arrosée, d'un film de mauvaise qualité avant l'endormissement obligatoire. Bien sûr, cela effraie. Plus d'une heure de musique classique, du même compositeur. Sans bouger, assis confortablement dans un fauteuil, avec ces personnes âgées autour, ces gentils cadres et leurs costumes, cette espèce d'aristocratie moderne, s'affichant élégamment dans ces salles, parlant théâtre et classique, cinéma d'auteur et politique. L'intelligentsia. L'entracte faite de champagne et de petits biscuits, dans le hall magistral de la salle de concert, les tailleurs des serveuses blondes, les sourires éblouissant de fausseté les "merci" des protagonistes. Il suffit d'une heure et de dix petites minutes pour faire oublier tout cela.
C'est simple, 5 mouvements. Vitesse variable, nuances, grandiloquence.
Une trompette retentit, du plus profond de l'orchestre. La marche funèbre s'ouvre. Terrifiante aux premiers abords, puis envoutante, grave et solennel. De ces mélodies s'évaporent les troubles du compositeur, proche de la mort au moment de l'écriture. Quelle violence ! Des grands fracas de timbales se mêlent avec les cuivres criant, derrière un déluge de violons. Revient alors cette valse miraculeuse. D'une grâce féminine, aérienne, dans le tendre sous-entendu, alors que répondent les cruels cuivres, moroses et épiques.
La violence et la grâce se succèdent, de grandes envolées épiques jaillissent avant de laisser le calme retomber. Et la flûte murmurer les premières notes de la trompette.
Adieu le funèbre, bonjour la révolte. Un gong résonne. L'orage naît alors. Saccadé, sec, râpeux, les cordes se déchaînent avec véhémence. De cette tempête épique comme du Wagner, grandiose et décadente se dégage tout le tragique de l'existence. Mais si ce n'était qu'un simple déluge... Quel intérêt ? C'est alors que la toute cette hargne laisse place à la beauté naïve d'une mélodie. L'œil du cyclone. Le calme avant le retour de la tempête. Ce mouvement se fait ensuite oublier, ralentit et disparaît.
Cette discrétion se poursuit. La transition entre le second et le troisième mouvement ne s'entend presque pas.
Le troisième mouvement, qu'en dire ? Toujours ces oppositions entre violence des cuivres et tendresse des cordes, épique et romantique, mélodies aériennes et simples explosions de haine.
Et puis, illumination céleste. Cinq notes tout au plus. Les premiers violons déposent ces pizzicati, ce petit thème qui jamais ne reviendra. Ces quelques sons qui vous clouent sur place, sortis d'ailleurs. La dimension de l'œuvre est là. Dans ces pizzicati se résume la symphonie entière. Aérienne et inhumaine. La composition dépasse le compositeur. Elle vit sans lui, maintenant. Les simples coups de crayons sur des portées deviennent des sentiments résonnant au plus profond de l'âme.
Et quand le 4ème mouvement apparaît alors. Ce thème immortalisé par le "Mort à Venise" de Visconti. Les délicats traits de Bjørn Andresen dans la ville des canaux, de "L'invitation au Voyage" de Baudelaire, le sourire angélique et, derrière, cette langoureuse nappe de violons glace les plus renfermés des snobinards peuplant les salles de concert. Il est de tradition de ne pas applaudir entre les mouvements. Mais il est aussi de tradition, pour les vieux, de tousser les glaviots bloqués au plus profond de la gorge afin de passer le mouvement suivant léger. Et là, après ce quatrième mouvement hors du temps, un lourd silence pèse. Personne dans la salle n'ose bouger. Aucun son n'ose venir se battre contre le silence bouleversé de la salle entière. Le dernier mouvement commence alors. Histoire de rappeler que ce n'est, après tout, seulement de la musique. Et qu'il y a pas besoin d'en faire autant. Comme un pied-de-nez à tous ces détracteurs, qui ne se contentent que de siffler à la fin des représentations. Un "voyez-vous, je sais aussi faire du classique, vous aimez Wagner et Beethoven ? Admirez comme je sais en faire aussi.". Un 5e mouvement certes très classique, mais avec cette orchestration propre. Grandiloquent et au final essoufflant. Les deux ultimes notes explosent dans l'air.
Une heure dix, seulement ça. Une heure et dix minutes où le temps s'arrêtent. Plus rien n'existe, le monde autour n'est plus. Mahler propose avec cette symphonie le meilleur moyen d'oublier. Un moment rare à chaque écoute. A chaque écoute, une question revient sans cesse : comment est-ce possible ?
Il suffit d'une heure dix.
Le XXe siècle s'ouvrant, après Mozart et sa significative joie rebondissante, Joseph Haydn ou encore le grand Franz Schubert, connu pour sa Truite bien que son œuvre recèle de merveilleuses pièces, un compositeur autrichien écrit, en deux années une symphonie. La symphonie, c'est l'équivalent du long métrage pour le 7ème art. C'est la grandeur incarnée, la mégalomanie, l'audace. C'est Les Confessions de Rousseau mélangées avec la Bovary de Flaubert, et le Voyage Célinien. Un concerto, c'est la virtuosité de l'instrumentiste. La symphonie, elle, expose le génie du compositeur.
Donnez à Gustav Mahler une heure et dix minutes. Simplement ce temps. Le temps que certains passent dans le métro le matin afin de se rendre au travail, le temps de se perdre à la campagne, d'une courte nuit arrosée, d'un film de mauvaise qualité avant l'endormissement obligatoire. Bien sûr, cela effraie. Plus d'une heure de musique classique, du même compositeur. Sans bouger, assis confortablement dans un fauteuil, avec ces personnes âgées autour, ces gentils cadres et leurs costumes, cette espèce d'aristocratie moderne, s'affichant élégamment dans ces salles, parlant théâtre et classique, cinéma d'auteur et politique. L'intelligentsia. L'entracte faite de champagne et de petits biscuits, dans le hall magistral de la salle de concert, les tailleurs des serveuses blondes, les sourires éblouissant de fausseté les "merci" des protagonistes. Il suffit d'une heure et de dix petites minutes pour faire oublier tout cela.
C'est simple, 5 mouvements. Vitesse variable, nuances, grandiloquence.
Une trompette retentit, du plus profond de l'orchestre. La marche funèbre s'ouvre. Terrifiante aux premiers abords, puis envoutante, grave et solennel. De ces mélodies s'évaporent les troubles du compositeur, proche de la mort au moment de l'écriture. Quelle violence ! Des grands fracas de timbales se mêlent avec les cuivres criant, derrière un déluge de violons. Revient alors cette valse miraculeuse. D'une grâce féminine, aérienne, dans le tendre sous-entendu, alors que répondent les cruels cuivres, moroses et épiques.
La violence et la grâce se succèdent, de grandes envolées épiques jaillissent avant de laisser le calme retomber. Et la flûte murmurer les premières notes de la trompette.
Adieu le funèbre, bonjour la révolte. Un gong résonne. L'orage naît alors. Saccadé, sec, râpeux, les cordes se déchaînent avec véhémence. De cette tempête épique comme du Wagner, grandiose et décadente se dégage tout le tragique de l'existence. Mais si ce n'était qu'un simple déluge... Quel intérêt ? C'est alors que la toute cette hargne laisse place à la beauté naïve d'une mélodie. L'œil du cyclone. Le calme avant le retour de la tempête. Ce mouvement se fait ensuite oublier, ralentit et disparaît.
Cette discrétion se poursuit. La transition entre le second et le troisième mouvement ne s'entend presque pas.
Le troisième mouvement, qu'en dire ? Toujours ces oppositions entre violence des cuivres et tendresse des cordes, épique et romantique, mélodies aériennes et simples explosions de haine.
Et puis, illumination céleste. Cinq notes tout au plus. Les premiers violons déposent ces pizzicati, ce petit thème qui jamais ne reviendra. Ces quelques sons qui vous clouent sur place, sortis d'ailleurs. La dimension de l'œuvre est là. Dans ces pizzicati se résume la symphonie entière. Aérienne et inhumaine. La composition dépasse le compositeur. Elle vit sans lui, maintenant. Les simples coups de crayons sur des portées deviennent des sentiments résonnant au plus profond de l'âme.
Et quand le 4ème mouvement apparaît alors. Ce thème immortalisé par le "Mort à Venise" de Visconti. Les délicats traits de Bjørn Andresen dans la ville des canaux, de "L'invitation au Voyage" de Baudelaire, le sourire angélique et, derrière, cette langoureuse nappe de violons glace les plus renfermés des snobinards peuplant les salles de concert. Il est de tradition de ne pas applaudir entre les mouvements. Mais il est aussi de tradition, pour les vieux, de tousser les glaviots bloqués au plus profond de la gorge afin de passer le mouvement suivant léger. Et là, après ce quatrième mouvement hors du temps, un lourd silence pèse. Personne dans la salle n'ose bouger. Aucun son n'ose venir se battre contre le silence bouleversé de la salle entière. Le dernier mouvement commence alors. Histoire de rappeler que ce n'est, après tout, seulement de la musique. Et qu'il y a pas besoin d'en faire autant. Comme un pied-de-nez à tous ces détracteurs, qui ne se contentent que de siffler à la fin des représentations. Un "voyez-vous, je sais aussi faire du classique, vous aimez Wagner et Beethoven ? Admirez comme je sais en faire aussi.". Un 5e mouvement certes très classique, mais avec cette orchestration propre. Grandiloquent et au final essoufflant. Les deux ultimes notes explosent dans l'air.
Une heure dix, seulement ça. Une heure et dix minutes où le temps s'arrêtent. Plus rien n'existe, le monde autour n'est plus. Mahler propose avec cette symphonie le meilleur moyen d'oublier. Un moment rare à chaque écoute. A chaque écoute, une question revient sans cesse : comment est-ce possible ?
Il suffit d'une heure dix.
Kundera- Guitariste Averti
- Nombre de messages : 418
Age : 35
Localisation : Lille
Date d'inscription : 01/02/2008
Re: TOPIC CHRONIQUES, pour musiciens frustrés, journaleux snobinards et encyclopédistes underground.
D'ici à ce soir je vais copier/Coller toutes celles que je fais pour Musity.
Anarkiche- Unpwnable Admin
- Nombre de messages : 1182
Age : 38
Localisation : en cours de localisation
Signe(s) particulier(s) : bass player
Date d'inscription : 01/02/2008
Re: TOPIC CHRONIQUES, pour musiciens frustrés, journaleux snobinards et encyclopédistes underground.
Allez... On Commence Avec Necro :
Voila pour Necro
I NEED DRUGS
Necro
Psycho+logical-Records
07/10/2000
Imaginez un monde où le Métal et le Hip Hop ne seraient pas des genres antinomiques. Imaginez un monde où riff gras rimerait avec flow, cheveux longs et bouc avec survet'. Imaginez un Hip Hop sans Bling Bling d'un fan de Charles Manson. Imaginez un moment de l'histoire où le milieu Rap/Hip Hop est sonné par plusieurs claques musicales, imaginez que cette année précisément, un mec à la provocation la plus naturelle qui soit, au sens aigu de l'ultra choc, qui a rendu sourd tout Brooklin avec un groupe de métal violent monté avec son frère, déballant des freestyles uniques et fous sur la plus grosse émission de Hip Hop U.S., déboule dans les bacs avec un album intitulé "I Need Drugs".
À quoi s'attendre alors ?
Peut être à l'album le plus gore, sadique, violent, torturé et écoeurant de toute l'histoire du Hip Hop à l'heure de sa sortie. Et pas loin de l'être encore à l'heure actuelle... Invitant son frère Ill Bill, ainsi que le Pionnier LL Cool J, à rapper sur tout ce qui peut choquer la société américaine (The Most Sadistic), toutes les mauvaises morales étant présentes sur cet opus.... Jusqu'à un hommage aux cafards (Cockroaches)!
Complètement décalé, à la limite d'une apologie du meurtre (Your Fuckin' Head Split), et à coup sûr en plein dans les réalités de la drogue (I Need Drugs) et du sexe (Get On Your Knees, Hoe Blow, Fuck You To The Track), Necro trace une route parsemée de toute la débauche qu'il peut engendrer.
Enchainant les Freestyles qui ont fait sa popularité dans le milieu, et ses textes de mauvais goût atypiques, Necro nous offre également des clips présents sur le cd. Celui de "I need drugs" installe le frisson comme pas deux. L'image de la pochette, extraite du clip, censurée, Hypnotise déja le public dans le trip certes outrancier mais extraordinairement riche et mesuré d'un des artistes majeurs du genre, qu'il nomme lui même le Death rap.
GORY DAYS
Necro
Psycho+logical-Records
08/02/2001
En toute logique, vous avez d'abord lu la chronique de "I need drugs", et/ou écouté cet album. Vous vous êtes même sûrement connecté sur le site du gars, ou son myspace, après avoir consulté sa bio sur wikipedia. En toute logique donc, lorsque je vous dit qu'il s'agit de Necro, vous savez à quoi vous attendre. Sinon, faites en sorte que ça soit rapidement le cas.
Pourquoi ?
Parce que "Gory Days" est le second album du gars, et la première chose à dire, c'est que c'est exactement le même esprit que le premier et précédent. Ca cause cul, porno même, n'ayons pas peur des mots, violence, si ce n'est barbarie, et bien entendu, ça parle aussi de drogues. Il est néanmoins moins "Métal" dans les instrus, peut être lui avait on trop reproché d'avoir heurté les puristes avec son premier opus. Evidemment, tout ce qu'il n'a pas mis de malsain dans la musique, il l'a mis dans les textes. Encore que...
Massacrant les Doors (Light my fire), huant les Salt'n Pepa (Dead Body Proposal), Necro déballe une fois de plus son verbe acerbe et son sens du texte thrash et ravageur (You're All Dying), sans complexe aucun, même pas celui du machisme le plus abouti (12 King Pimp Commandments).
Son humour noir et on imagination insolite nous plonge dans des univers glauques et inquiétants (Bury You With Satan, Scalpel, Morbid, World Gone Mad), dans son univers malsain et horrible (Poetry In The Street).
"Gory Days" est donc la suite logique, si ce n'est le parfait complément, de "I need Drugs". Cet album mérite plus que n'importe quel autre le petit autocollant noir et blanc que l'on mets désormais sur n'importe quel galette, et le rend presque obsolète tant le propos est écoeurant, et ce jusque dans les titres, signifiant à n'importe qui veut bien prendre la peine de les lire, que le gars n'est une pale copie de personne et qu'encore une fois, Les shoots d'hémoglobine, le porno-thrash et les trips hallucinogènes sont des thèmes qu'il affectionne, et maîtrise comme personne.
THE PRE-FIX FOR DEATH
Necro
Psycho+Logical-Records
21/09/2004
Septembre, et son amer goût de fin des vacances, les jours raccourcissants qui sentent les feuilles se sécher. Dans les sociétés occidentales, c'est le moment où le moral baisse. Et pour rien arranger à cela, c'est aussi le moment ou Necro sort une galette.
Et lui, il l'a pas non plus le moral. Même si les grises mines, le glauque de l'avant Halloween, la fin des sourires.. C'est son rayon, et il ne se prive pas de le dire. Il aime cette ambiance de dégradation générale de la motivation, où crever comme une merde paraît moins insignifiant, parce que le temps va dans ce sens. Aussi décide t'il d'entamer joyeusement sa messe par "Beautiful Music For You To Die", histoire de mettre l'audience à l'aise. Plus que la violence, c'est bien de mort qu'il va surtout parler cette fois ci.
Le disque est d'ailleurs bien à l'image du mois, commençant classiquement, comme n'importe quel beat de Hip Hop, puis s'enflammant d'un coup, comme les fois où le temps se casse définitivement la gueule après une petite pluie alors qu'ils avaient dit beau fixe pour le reste de la semaine...
Le sérieux commence avec le titre qui donne son nom à l'album "The Pre-Fix For Death". Ce qui se passe avant est semblable à un prologue. "Empowered" étant le sommet de l'album. Faut dire aussi qu'il y aura mis les moyens : pas moins de 5 invités sur ce titre (Sid Wilson, Trevor Peres, John Tardy, Away & Dan Lilker). De façon général les nombreux featurings de l'album sont pris dans le milieu du Métal, et non du hip hop, l'alternance des deux milieux étant souvent brutale. Lassant la fin de l'album trainer en longueur, comme une lente agonie...
L'album peut être pris comme un trip ayant mal tourné, une bagarre entre le coté qui a pris la seringue et celui qui avait compris que la dose serait de trop. Au bord de l'overdose, Necro livre ici un album qui partage sensiblement les avis. Il l'avoue presque lui même en titrant l'ultime titre de l'album "Push it to the limit", cette fois ci, il a vraiment mis la dose de manquement à l'éthique, d'indifférence totale pour la morale et même la production, totalement désinvolte, n'invite pas l'auditeur à un second voyage.
Même s'il l'a plusieurs fois rappé, et expliqué ce concept aux médias, il titre enfin un morceau du nom de "Death rap". "Death of the rap", serait on tenté de dire, tant la mort du style semble éminente suite à une telle production, s'il décide de rester dans ses canons actuels... Necro livre sa galette la plus nihiliste, la troisième, qui ne plaira qu'aux fans, ou aux toxicos musicaux en manque et de passage.
THE SEXORCIST
Necro
Psycho+Logical-Records
02/08/2005
Alors, avant de commencer, idem que pour "Gory Days" qui ne peut vraiment s'apprécier que si vous avez connaissance de "I Need Drugs", eh bien, "The Sexorcist", c'est la deuxième partie qui complète "The Pre-Fix For Death".
En effet, Si le nihiliste dernier tome des aventures de Necro était sorti en septembre, eh bien, celui la sort en août, et je peux vous garantir que même les plus inimagibles et imaginaires histoires du fameux Spring Break universitaire américain en voyage à Cancun peuvent se tenir bien tranquille. Ne tenant à choquer personne, je tiens de suite à préciser que Necro a passé sa phase dérpime, et que pour se remettre d'aplomb, il s'est remis en selle, et donc, comme son nom l'indique, "The Sexorcist", ça va parler de cul.
On va cependant être loin du machisme ambiant du hip hop traditionnel. Là, c'est plutôt dans la poésie passionnée à la TTC, et c'est même gentil comme comparaison. 50 cent et sa bande de PIMP peuvent aller balayer et se faire discrets.
Je pense qu'une liste de quelques titres peut suffire à vous le montrer... Donc en gros, "Pussy is my weakness", "Whore", "You bitches loved to get fucked", "Piss", "Shes got a great ass", "We fuck virgins" ou encore "Vaginal secretions" sont assez explicites pour que je n'ai pas à parler des textes, je pense que vous avez compris vous même.
Ce disque n'est évidemment pas à faire écouter aux âmes sensibles, ni même aux personnes ne maitrisant pas le second degré. Clairement orienté Rap/hardcore, Il est à coups sûrs l'anti Pre-Fix for Death, autant au niveau des lyrics que des instrus, et je peux vous assurer que, puisqu'ils s'offre les voix de grandes actrices de porn sur certains intermèdes, si vous foutez ça au taquet dans une playlist sex, vous allez passer une EXCELLENTE SOIRÉE.
À condition qu'elle ne comprenne pas très bien l'anglais.
DEATH RAP
Necro
Psycho+Logical-Records/Koch Records
10/09/2007
Le MC le plus barré de la planète n'a pas pris la grosse tête. Il a repoussé le rap dans ses plus ultimes frontières, mais reste fidèle à lui même. Il reste fidèle à ses héros. À son héros faudrait il dire plutôt... Car s'il y a bien une personne à qui on peut dédier ce disque, c'est bien à Charles Manson.
La mise en place est cinématographique, ce n'est pas un album, mais une OST. Celle du film de la vie de Necro, aka Charles Manson. Comprenez Necro dans le rôle de Manson, les pistes dans le rôle des victimes.
Necro est bien au sommet de son art, au zénith même, tant l'album est fluide, et complet quant aux thèmes habituels du gars. Pour autant, ce n'est pas celui qu'il faut écouter en premier, vous serez déçu par le reste, puisqu'il possède une chose que n'a aucun autre album de l'artiste New Yorkais : désormais signé chez Koch Records, il s'offre une très bonne production. ...
Le son est clair. Et c'est là un évènement ! L'homme qui a pondu un des albums les plus sombres de l'histoire du Hip Hop s'offre une prod claire quand il rend hommage.. à Charles Manson ! Allez comprendre !!!
Le fantôme d'Ennio Morricone plane sur l'album (Keep on Driving), le fantôme de "Pre-Fix For Death" aussi (Suffocated to death by God's s, Evil rules), l'homme a gagné en maturité (Portrait of a death rapper).
On le voit presque s'offrir une affiche de festival au coté de Trent Reznor (As deadly as can be), tant les ambiances se ressemblent.
Toujours très orienté Hip Hop, Necro ne tourne pas totalement la page à ses origines. Il parait néanmoins difficile de prendre le virage en sens inverse sans décevoir beaucoup de monde. Le site rap2k qualifie cet album de "véritable espresso, noir, court et puissant". En effet, c'est pour moi la meilleure production du type à ce jour, soignant les instrus, mais sachant garder sa spontanéité, jouant avec les genres, et les mots pour nous offrir un spectacle que les journeaux spécialisés se garderont bien d'étaler dans leur pages, contrairement à ce que firent les potins du temps de Manson. Necro à réécrit l'histoire. Il est désormais maître de la suite, et ça nous tarde !
Voila pour Necro
Anarkiche- Unpwnable Admin
- Nombre de messages : 1182
Age : 38
Localisation : en cours de localisation
Signe(s) particulier(s) : bass player
Date d'inscription : 01/02/2008
Re: TOPIC CHRONIQUES, pour musiciens frustrés, journaleux snobinards et encyclopédistes underground.
MARCUS GARVEY/GARVEY'S GHOST
Burning Spear
Island Records
L'histoire du rastafarisme commence sans discussion possible avec Marcus Garvey. En effet, Marcus Mossiah Garvey, celui que les rastafari surnommeront "The Black Moses" (Le Moïse Noir), fait figure de prophète : Il reprend la prédiction d'un révérend, stipulant qu'un roi africain sera prochainement couronné et délivrera les peuples noirs du monde entier. Au même moment à lieu, en Éthiopie, le couronnement au titre de " negusä nägäst" (roi des rois) de Tafari Makonnen, qui adopte alors le nom de Haïlé Sélassié Ier (Puissance de la trinité). Son arbre généalogique l'identifie comme descendant de la Reine Makeda de Saba ainsi que du Roi Salomon. La prophétie est réalisée.
Comment alors, quand on est l'une des formations reggae les plus influentes, convertie au rastafarisme qui plus est, ne pas rendre hommage à cet homme ? Et quel hommage ! Non seulement un album entier de reggae cent pour cent pur sang jamïcain, mais un deuxième ensuite, complètement dub, rendant toutes ses lettres de noblesse à l'homme et à son oeuvre.
Alors certes, le propos ici ne sera pas expérimental. Il ne s'agit pas de trahir l'intégrité du caractère du personnage : ça va jouer roots et tradition. Des mélodies aux arrangements, des rythmes à la production, tout est mis en son comme sorti d'une tombe. Tout est sec, la voix est enrayée, le rythme est lent, l'orchestre funèbre évolue dans le disque avec le charme d'un lambeau. Mais c'est un lambeau qui sent encore la vie, d'abord, par sa couleur : Les compositions sont gaies, ce n'est pas l'enterrement, mais la résurrection, on imagine bien la section cuivre sauter. Ensuite, il y a les mots. Les textes s'enjolivent d'un vocabulaire rêveur. On perçoit des mots comme "Rainbow".
Mais que fait alors un cd dub, le genre étant alors naissant, et donc, existentiellement, expérimental ? Eh bien il conserve en fait toute sa pertinence, lorsque l'on prend en considération le mouvement qu'a été le rastafarisme a ses débuts. Tatônant... lobby ? Religion ? Mode ? C'est bien à cela que le combo rend hommage. Le spirituel est la source de la musique en reggae, nous montrent ils, c'est une musique de l'âme.
Ces deux galettes sont donc un hommage complet à l'homme est à son oeuvre. En deux temps, comme pour signifier la présence d'une certaine période entre les idées d'un homme, et leur assimilation par le reste des gens concernés. Le fait de les avoirs regroupés lors de la réédition remastorisée est donc pertinent. De plus ils mettent ainsi en valeur l'une des principales qualité des compositions reggae/dub : la durée, sans lasser.
Anarkiche- Unpwnable Admin
- Nombre de messages : 1182
Age : 38
Localisation : en cours de localisation
Signe(s) particulier(s) : bass player
Date d'inscription : 01/02/2008
Re: TOPIC CHRONIQUES, pour musiciens frustrés, journaleux snobinards et encyclopédistes underground.
Rage Against the Machine – Rage Against the Machine
Nous sommes au début des 90’s, en 1992. L’URSS vient de s’effondrer et les Etats-Unis dominent le monde. Au niveau musique, c’est le grunge qui est à l’honneur avec une musique simple et des sonorités violentes. Quelques originaux comme les Red Hot ont montré que rien n’est incompatible quand on sait ce qu’on veut. En cette année 1992, le monde attend un peu de repos, mais c’est cette même année que Rage Against the Machine a choisi pour lancer un pavé dans la mare en sortant son premier album éponyme. Bousculant toutes les conventions, adoptant un style redoutablement puissant à la hauteur de leur message, c’est une véritable bombe que nous envoie le groupe.
Le message est très clair dès le début : la photo d’un bonze vietnamien s’immolant en protestation contre son régime soutenu par les américains en guise de pochette, sur laquelle s’imprime un nom portant les idéaux forts du groupe, Rage Against the Machine ne pouvait pas faire plus explicite pour montrer qu’il a l’intention de déranger et de malmener un pays sortant vainqueur d’un long combat.
Le choc est avant tout musical, les quatre membres du groupe ont chacun une forte identité doublée d’un immense talent : Brad Wilk, batteur bouddhiste aux rythmes funk, Tim Crommerford, turbulent bassiste féru de jazz et de hip-hop, Tom Morello, guitariste révolutionnaire et explorateur de sonorités nouvelles et enfin Zach De La Rocha, rappeur virulent et activiste. Pas de préliminaires, RATM frappe d’entrée avec Bombtrack la bien-nommée. Le son est violent, la violence omniprésente, le groove d’une puissance dévastatrice. On est totalement sous le choc d’un tel mélange des genres, styles épars se dirigeant tous vers le même point pour frapper le plus fort possible. On est assommé par un déluge de riffs et de solos imparables, par une musique maitrisée parfaitement à la précision chirurgicale. Moment de calme avec Settle for Nothing, aux harmonies désarmantes, ne lui donnant que plus d’intensité. A partir de ce moment on est enchainé par le groupe qui nous assaille de tous côtés, frappe avec Bullet in the head et continue sans s’arrêter.
La plongée est toujours plus profonde, les coups de plus en plus brutaux, on est dans un état inqualifiable, perdu, choqué, perturbé, traumatisé. On participe à une expérience encore inconnue, les guitares saturées nous oppriment, le chant nous brutalise, le groove nous achève, véritable rouleau compresseur aveugle. Wake up nous hurle t-on, mais comment se réveiller d’un tel choc ? D’ailleurs sommes nous réveillés déjà, on ne sait plus, on n’a plus notion de rien. On approche de la fin, l’atmosphère s’éclaircit, fin définitive ou retour au début, délivrance en tout cas. Jusqu’au bout toutes sortes d’émotions nous submergent, violentes rafales ou douces mélodies, le groupe crache sa haine et sa rage jusqu’à la fin, comme une pieuvre qui ne voudrait pas laisser échapper sa proie. On refait surface, enfin, avec un mot à l’esprit : Freedom.
Il y en a qui n’aiment pas faire les choses à moitié. Rage Against the Machine en fait partie. Ce premier album détruit tout sur son passage. Musique et politique sont violemment attaquées au vitriol et n’en sortent pas indemnes.
Devant Lénine en 1917 et Castro en 1959, Rage Against the Machine est surement la plus belle révolution réussie par des communistes.
Nous sommes au début des 90’s, en 1992. L’URSS vient de s’effondrer et les Etats-Unis dominent le monde. Au niveau musique, c’est le grunge qui est à l’honneur avec une musique simple et des sonorités violentes. Quelques originaux comme les Red Hot ont montré que rien n’est incompatible quand on sait ce qu’on veut. En cette année 1992, le monde attend un peu de repos, mais c’est cette même année que Rage Against the Machine a choisi pour lancer un pavé dans la mare en sortant son premier album éponyme. Bousculant toutes les conventions, adoptant un style redoutablement puissant à la hauteur de leur message, c’est une véritable bombe que nous envoie le groupe.
Le message est très clair dès le début : la photo d’un bonze vietnamien s’immolant en protestation contre son régime soutenu par les américains en guise de pochette, sur laquelle s’imprime un nom portant les idéaux forts du groupe, Rage Against the Machine ne pouvait pas faire plus explicite pour montrer qu’il a l’intention de déranger et de malmener un pays sortant vainqueur d’un long combat.
Le choc est avant tout musical, les quatre membres du groupe ont chacun une forte identité doublée d’un immense talent : Brad Wilk, batteur bouddhiste aux rythmes funk, Tim Crommerford, turbulent bassiste féru de jazz et de hip-hop, Tom Morello, guitariste révolutionnaire et explorateur de sonorités nouvelles et enfin Zach De La Rocha, rappeur virulent et activiste. Pas de préliminaires, RATM frappe d’entrée avec Bombtrack la bien-nommée. Le son est violent, la violence omniprésente, le groove d’une puissance dévastatrice. On est totalement sous le choc d’un tel mélange des genres, styles épars se dirigeant tous vers le même point pour frapper le plus fort possible. On est assommé par un déluge de riffs et de solos imparables, par une musique maitrisée parfaitement à la précision chirurgicale. Moment de calme avec Settle for Nothing, aux harmonies désarmantes, ne lui donnant que plus d’intensité. A partir de ce moment on est enchainé par le groupe qui nous assaille de tous côtés, frappe avec Bullet in the head et continue sans s’arrêter.
La plongée est toujours plus profonde, les coups de plus en plus brutaux, on est dans un état inqualifiable, perdu, choqué, perturbé, traumatisé. On participe à une expérience encore inconnue, les guitares saturées nous oppriment, le chant nous brutalise, le groove nous achève, véritable rouleau compresseur aveugle. Wake up nous hurle t-on, mais comment se réveiller d’un tel choc ? D’ailleurs sommes nous réveillés déjà, on ne sait plus, on n’a plus notion de rien. On approche de la fin, l’atmosphère s’éclaircit, fin définitive ou retour au début, délivrance en tout cas. Jusqu’au bout toutes sortes d’émotions nous submergent, violentes rafales ou douces mélodies, le groupe crache sa haine et sa rage jusqu’à la fin, comme une pieuvre qui ne voudrait pas laisser échapper sa proie. On refait surface, enfin, avec un mot à l’esprit : Freedom.
Il y en a qui n’aiment pas faire les choses à moitié. Rage Against the Machine en fait partie. Ce premier album détruit tout sur son passage. Musique et politique sont violemment attaquées au vitriol et n’en sortent pas indemnes.
Devant Lénine en 1917 et Castro en 1959, Rage Against the Machine est surement la plus belle révolution réussie par des communistes.
Joris- Guitariste Beauf
- Nombre de messages : 5
Age : 34
Localisation : Tours
Date d'inscription : 04/11/2008
Re: TOPIC CHRONIQUES, pour musiciens frustrés, journaleux snobinards et encyclopédistes underground.
The Raconteurs - Consolers of the lonely
Après la grosse claque que nous avait mis le premier album, on était impatient d’entendre la suite du groupe formé par Jack White et Brendan Benson il y a deux ans, accompagnés du combo rythmique des GreenHornes, Jack Lawrence et Patrick Keeler. Avant même sa sortie, ou plutôt au moment même de sa sortie, ce disque a une saveur particulière ; Jack White s’est mis dans la tête de ne parler de l’album à personne, ne révélant sa sortie aux médias que le jour même où le cd se trouvait dans les bacs ! Ne faire aucune promo de l’album, c’est parier sur la qualité de son contenu, ce qui, pouvant passer pour prétentieux, n’en est pas moins formidablement audacieux… Le visuel adopté par le groupe pour ce nouvel album est bien retro, l’album compte plus de chansons que son prédécesseur, autant d’éléments qui ne nous donnent que l’envie d’écouter l’album lui-même, seule clé de tout cet engrenage.
La première chanson, Consolers of the lonely, donne un ton bien rock, dans la veine de l’album précédent, de qualité égale. Les guitares sont bien grasses, le rythme soutenu, le chant attrayant, mais surtout le son est unique, résolument retro. Et c’est ce qui va marquer cet album : quelque soit le style, quelques soient les ambiances, The Raconteurs s’est forgé un son et une identité forte. Peu surprenant, Jack White en est en grande partie responsable.
Le single, Salute Your Solution, porte définitivement la patte de l’homme en rouge et noir. Structure simple, solos incomparables, Jack White s’affirme comme l’élément indispensable du groupe. Et c’est avec ce moteur vintage que le groupe construit un album comme on en a plus fait depuis trop longtemps. Et si le début de l’album nous avait laissé sur un rock ravageur, la suite fait taire tous les doutes que l’on aurait pu avoir sur la capacité des Raconteurs à explorer d’autres voies.
Que ce soit avec des chansons très éclectiques, des ballades ou des brulots rock plus classiques, le groupe flirte toujours avec le cliché, sans jamais y tomber. Les guitares acoustiques d’Old Enough et Top Yourself apparaissent classiques mais Jack White et Brendan Benson leur donnent une identité nous faisant oublier tous les morceaux auxquels ils nous font penser pour ne plus entendre qu’une chose : The Raconteurs. Hold up, surprenant avec sa structure très hard rock riff/solo, nous montre qu’on n’a pas affaire à des manchots, qui savent aussi faire dans la douceur avec You don’t understand me, ballade au piano ou Many shades of black, lumineuse perle de l’album.
A partir de cette chanson, au milieu de l’album, The Raconteurs s’est déjà affirmé comme un groupe à l’envergure démesurée, qu’aucun groupe du même format ne saurait surpasser. La seconde moitié de l’album les fait se lâcher un peu plus et on assiste à une déferlante de chansons aussi géniales qu’iconoclastes. Five on the Five qu’on a déjà pu entendre en live, prend toute sa (dé)mesure en version studio, de même que Attention. La fin de l’album est dans le ton de celui-ci, très rétro. Du blues avec Put this blankett off et Rich Kid Blues, ce dernier n’ayant rien d’un blues classique pourtant. Le très Zeppelinien These stones will shout résonne comme une sorte d’hommage à la principale influence du groupe et Carolina Drama, fin dantesque, eternel phénix nous laisse pantois sur notre fauteuil.
On a toujours un peu su que cet album allait être spécial. On le déballe de son emballage plastique et on le met dans le lecteur mais au final on a l’impression d’avoir dépoussiéré un vieux vinyle. Ce disque donne l’étrange impression d’avoir déjà vécu, d’avoir déjà acquis l’envergure d’un grand album, produit par un grand groupe de son temps, que l’on aurait oublié. The Raconteurs est définitivement un grand groupe de rock, porté de tout son poids par un Jack White qui s’impose en tant que chanteur/guitariste soliste/claviériste/compositeur. Il y a des choses qui se bonifient en vieillissant, Consolers of the lonely semble avoir déjà bien vécu, et on ne peut s’empêcher de penser qu’on s’en souviendra encore aussi longtemps qu’on s’est souvenu des groupes qui ont su être à la hauteur de leurs prétentions.
Après la grosse claque que nous avait mis le premier album, on était impatient d’entendre la suite du groupe formé par Jack White et Brendan Benson il y a deux ans, accompagnés du combo rythmique des GreenHornes, Jack Lawrence et Patrick Keeler. Avant même sa sortie, ou plutôt au moment même de sa sortie, ce disque a une saveur particulière ; Jack White s’est mis dans la tête de ne parler de l’album à personne, ne révélant sa sortie aux médias que le jour même où le cd se trouvait dans les bacs ! Ne faire aucune promo de l’album, c’est parier sur la qualité de son contenu, ce qui, pouvant passer pour prétentieux, n’en est pas moins formidablement audacieux… Le visuel adopté par le groupe pour ce nouvel album est bien retro, l’album compte plus de chansons que son prédécesseur, autant d’éléments qui ne nous donnent que l’envie d’écouter l’album lui-même, seule clé de tout cet engrenage.
La première chanson, Consolers of the lonely, donne un ton bien rock, dans la veine de l’album précédent, de qualité égale. Les guitares sont bien grasses, le rythme soutenu, le chant attrayant, mais surtout le son est unique, résolument retro. Et c’est ce qui va marquer cet album : quelque soit le style, quelques soient les ambiances, The Raconteurs s’est forgé un son et une identité forte. Peu surprenant, Jack White en est en grande partie responsable.
Le single, Salute Your Solution, porte définitivement la patte de l’homme en rouge et noir. Structure simple, solos incomparables, Jack White s’affirme comme l’élément indispensable du groupe. Et c’est avec ce moteur vintage que le groupe construit un album comme on en a plus fait depuis trop longtemps. Et si le début de l’album nous avait laissé sur un rock ravageur, la suite fait taire tous les doutes que l’on aurait pu avoir sur la capacité des Raconteurs à explorer d’autres voies.
Que ce soit avec des chansons très éclectiques, des ballades ou des brulots rock plus classiques, le groupe flirte toujours avec le cliché, sans jamais y tomber. Les guitares acoustiques d’Old Enough et Top Yourself apparaissent classiques mais Jack White et Brendan Benson leur donnent une identité nous faisant oublier tous les morceaux auxquels ils nous font penser pour ne plus entendre qu’une chose : The Raconteurs. Hold up, surprenant avec sa structure très hard rock riff/solo, nous montre qu’on n’a pas affaire à des manchots, qui savent aussi faire dans la douceur avec You don’t understand me, ballade au piano ou Many shades of black, lumineuse perle de l’album.
A partir de cette chanson, au milieu de l’album, The Raconteurs s’est déjà affirmé comme un groupe à l’envergure démesurée, qu’aucun groupe du même format ne saurait surpasser. La seconde moitié de l’album les fait se lâcher un peu plus et on assiste à une déferlante de chansons aussi géniales qu’iconoclastes. Five on the Five qu’on a déjà pu entendre en live, prend toute sa (dé)mesure en version studio, de même que Attention. La fin de l’album est dans le ton de celui-ci, très rétro. Du blues avec Put this blankett off et Rich Kid Blues, ce dernier n’ayant rien d’un blues classique pourtant. Le très Zeppelinien These stones will shout résonne comme une sorte d’hommage à la principale influence du groupe et Carolina Drama, fin dantesque, eternel phénix nous laisse pantois sur notre fauteuil.
On a toujours un peu su que cet album allait être spécial. On le déballe de son emballage plastique et on le met dans le lecteur mais au final on a l’impression d’avoir dépoussiéré un vieux vinyle. Ce disque donne l’étrange impression d’avoir déjà vécu, d’avoir déjà acquis l’envergure d’un grand album, produit par un grand groupe de son temps, que l’on aurait oublié. The Raconteurs est définitivement un grand groupe de rock, porté de tout son poids par un Jack White qui s’impose en tant que chanteur/guitariste soliste/claviériste/compositeur. Il y a des choses qui se bonifient en vieillissant, Consolers of the lonely semble avoir déjà bien vécu, et on ne peut s’empêcher de penser qu’on s’en souviendra encore aussi longtemps qu’on s’est souvenu des groupes qui ont su être à la hauteur de leurs prétentions.
Joris- Guitariste Beauf
- Nombre de messages : 5
Age : 34
Localisation : Tours
Date d'inscription : 04/11/2008
Re: TOPIC CHRONIQUES, pour musiciens frustrés, journaleux snobinards et encyclopédistes underground.
Ma dernière chronique, qui a eu peu de succès sur GP...
Stuck in the sound – Nevermind the living dead
Alors qu’il est de bon ton à l’étranger de se gausser du déclin de la culture française, cette dernière présente encore quelques fiertés, même les deux pieds dans le tombeau qu’on se plait à lui creuser. Ironie du sort, qui ne freine pas les ardeurs moqueuses, les meilleurs représentants de la culture française ont abandonné la langue de Molière pour s’adonner à celle de Shakespeare. On peut considérer ce choix comme un coup de poignard dans le dos, tout comme se féliciter d’abandonner les tentatives de copies « à la française » des succès d’Outre-manche. Toujours est-il que cette trahison pourrait bien être salvatrice, et que la culture française n’a peut-être pas besoin de s’exprimer dans sa langue maternelle. D’ailleurs, les efforts faits en ce sens ne conduisent pas toujours à une valorisation de la dite culture, mais cela n’est pas notre sujet.
Comme exemple de cette scène française qui fait fi du chauvinisme ambiant, Stuck in the sound est un candidat sérieux. Contrairement à d’autres, leur album n’a pas fait de grosses vagues, se confinant au milieu indépendant, mais n’en est pas moins la preuve que chanter en anglais ne signifie pas forcément faire de la musique anglaise. Nevermind the living dead est un album fort, unique, qui n’a rien à envier à ses voisins embourbés dans des clichés par tant de suffisance.
Renouant avec la vieille tradition du power trio, Stuck in the sound fait prendre tout son sens à cette expression : batterie épileptique, basse et guitare très « rough », voix hystérique : une tornade ne pourrait pas faire plus d’effet. Ici, puissance ne rime pas avec saturation mais bien avec sincérité. On est surpris par cette énergie envoyée avec un son si sec, comme dépouillé de tout superflu, ce qui ne rend le contact que plus violent. Là où certains misent sur la simplicité pour frapper avec plus de force, nos trois énergumènes ne comptent pas réfréner leurs talents de composition. Les chansons sont toujours très fouillées, et les rebondissements sont autant de chocs qui nous maintiennent éveillés si besoin était. En effet, comment s’assoupir devant des morceaux menés à rythme d’enfer du début à la fin tels que Delicious Dog ou Don’t Go Henry, comment ne pas s’enchanter à l’écoute de riffs comme ceux de Toy Boy et Waste ?
Musicalement, la richesse de cet album est étonnante. On navigue entre des gros bouts de rock mal taillés (Don’t Break the Bar Please Dumbo, Never on the Radio), des morceaux entre deux eaux, mêlant une voix délirante à des mélodies soignées (I Travel the World, Third Eyed Girl). Jamais bâclés, les titres s’enchainent en révélant chacun son lot surprises et de bon goût. C’est peut être à cela que tient l’exception française ; on joue avec les clichés et le mauvais goût avec une finesse et une ironie renversante. Et si l’autodérision était la clé pour sortir de cette prétention conservatrice, tendant à l’immobilisme ? Dans It’s Friday qui a pour unique paroles « Five fuckin’ years in the jungle”, on se permet même un clin d’œil à David Bowie et son Five years, comme une provocation. Cet album irrévérencieux se termine de façon brillante par You ain’t for me, long et inépuisable morceau, saluant à cœur joie son auditoire par de très appuyés « See you later, motherfuckers ».
La culture française n’est pas morte, elle ne fait que changer de visage, et quel visage ! Stuck in the sound démontre qu’on peut être français et savoir faire un vrai album de rock qui ne soit ni anglais ni américain. Loin s’opposer totalement à ces modèles de cultures « vivantes », nos français construisent un son neuf et décomplexé, première brise d’un souffle nouveau qui, espérons le, aura l’effet d’une tornade sur notre bonne culture française.
Stuck in the sound – Nevermind the living dead
Alors qu’il est de bon ton à l’étranger de se gausser du déclin de la culture française, cette dernière présente encore quelques fiertés, même les deux pieds dans le tombeau qu’on se plait à lui creuser. Ironie du sort, qui ne freine pas les ardeurs moqueuses, les meilleurs représentants de la culture française ont abandonné la langue de Molière pour s’adonner à celle de Shakespeare. On peut considérer ce choix comme un coup de poignard dans le dos, tout comme se féliciter d’abandonner les tentatives de copies « à la française » des succès d’Outre-manche. Toujours est-il que cette trahison pourrait bien être salvatrice, et que la culture française n’a peut-être pas besoin de s’exprimer dans sa langue maternelle. D’ailleurs, les efforts faits en ce sens ne conduisent pas toujours à une valorisation de la dite culture, mais cela n’est pas notre sujet.
Comme exemple de cette scène française qui fait fi du chauvinisme ambiant, Stuck in the sound est un candidat sérieux. Contrairement à d’autres, leur album n’a pas fait de grosses vagues, se confinant au milieu indépendant, mais n’en est pas moins la preuve que chanter en anglais ne signifie pas forcément faire de la musique anglaise. Nevermind the living dead est un album fort, unique, qui n’a rien à envier à ses voisins embourbés dans des clichés par tant de suffisance.
Renouant avec la vieille tradition du power trio, Stuck in the sound fait prendre tout son sens à cette expression : batterie épileptique, basse et guitare très « rough », voix hystérique : une tornade ne pourrait pas faire plus d’effet. Ici, puissance ne rime pas avec saturation mais bien avec sincérité. On est surpris par cette énergie envoyée avec un son si sec, comme dépouillé de tout superflu, ce qui ne rend le contact que plus violent. Là où certains misent sur la simplicité pour frapper avec plus de force, nos trois énergumènes ne comptent pas réfréner leurs talents de composition. Les chansons sont toujours très fouillées, et les rebondissements sont autant de chocs qui nous maintiennent éveillés si besoin était. En effet, comment s’assoupir devant des morceaux menés à rythme d’enfer du début à la fin tels que Delicious Dog ou Don’t Go Henry, comment ne pas s’enchanter à l’écoute de riffs comme ceux de Toy Boy et Waste ?
Musicalement, la richesse de cet album est étonnante. On navigue entre des gros bouts de rock mal taillés (Don’t Break the Bar Please Dumbo, Never on the Radio), des morceaux entre deux eaux, mêlant une voix délirante à des mélodies soignées (I Travel the World, Third Eyed Girl). Jamais bâclés, les titres s’enchainent en révélant chacun son lot surprises et de bon goût. C’est peut être à cela que tient l’exception française ; on joue avec les clichés et le mauvais goût avec une finesse et une ironie renversante. Et si l’autodérision était la clé pour sortir de cette prétention conservatrice, tendant à l’immobilisme ? Dans It’s Friday qui a pour unique paroles « Five fuckin’ years in the jungle”, on se permet même un clin d’œil à David Bowie et son Five years, comme une provocation. Cet album irrévérencieux se termine de façon brillante par You ain’t for me, long et inépuisable morceau, saluant à cœur joie son auditoire par de très appuyés « See you later, motherfuckers ».
La culture française n’est pas morte, elle ne fait que changer de visage, et quel visage ! Stuck in the sound démontre qu’on peut être français et savoir faire un vrai album de rock qui ne soit ni anglais ni américain. Loin s’opposer totalement à ces modèles de cultures « vivantes », nos français construisent un son neuf et décomplexé, première brise d’un souffle nouveau qui, espérons le, aura l’effet d’une tornade sur notre bonne culture française.
Joris- Guitariste Beauf
- Nombre de messages : 5
Age : 34
Localisation : Tours
Date d'inscription : 04/11/2008
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum