Chroniques de Concerts
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Chroniques de Concerts
Si vous avez un concert à raconter parce qu'il vous a marqué dans le bon sens du terme (comme dans le mauvais).
Celà fait écho au topic de guitar part portant le même nom et ayant été créé par Bob Liptik.
Je raconterais des concerts de temps à autres sur le topic
Celà fait écho au topic de guitar part portant le même nom et ayant été créé par Bob Liptik.
Je raconterais des concerts de temps à autres sur le topic
Re: Chroniques de Concerts
Bon, toujours rien ici, alors j'inaugure.
Lou Reed's Berlin, Salle pleyel, 28 aout.
Rien que de regarder son billet, c'est dur à croire. Croire que l'on va voir un homme qui devrait être mort des dizaines de fois. De la sodomie assidue, de la poudre, des amphétamines, de sa folie furieuse, de celles des autres, du bide de "Mistrial" (justifié)... Et pourtant il est là. Et pourtant ce soir, il est sur scène pour jouer "Berlin". Autre non succès, mais qui lui, jouit du statut envié de "disque maudit".
La salle est splendide. Sièges rouges, balcons spacieux, pas d'odeur de sueur ou de bière chaude. Un cadre ou l'on se voit plus assister à un concert que donnera Keith Jarrett quelques jours plus tard qu'aux élucubrations toxiques de l'enfant trépanné de la Factory. Et de tant d'autres choses...
Hum, absent pour les premières notes de l'intro, je ferme ma gueule. Mais aussitôt assis sur ce siège confortable (et oui!), trois accords joués à l'unisson. Comme trois coups à la porte de l'horreur. "Lady Day" ca s'appelle. Et ce qui frappe, c'est d'abord Lou. Sa voix, qui n'a que peu perdu. Et la vieillesse excuse ce punch en moins. Le talent lui, compense, et Lou Reed improvise ses parties de vois. Comme un bluesman vocal. Et c'est loin d'être désagréable, quoique déroutant pour certains.
Lou est accompagné d'un groupe composé de Steve Hunter, incroyable guitariste de la tournée "Rock'n'Roll animal" de 74', d'un bassiste , un contre bassiste, un deuxième guitariste rythmique (hum, quasi inutile), un batteur, un pianiste, et la vingtaine de merdeuses du London Choir. Conqéquent donc.
Quand au son, fait assez rare pour être souligné, il est parfait. Petit bémol peut être à cette contrebasse éléctrique réglée un peu trop fort. Du centre de la salle celà devait être parfait, car nous étions au premier rang à gauche.
Les titres de "Berlin s'enchainent, donc" et l'on redécouvre chacune de ces notes que l'on connait par coeur. "Lady Day" est magnifié par le choeur d'enfant, bougeant de droite à gauche en rythme. "And I say, NO NO NO!" Premiers frissons. Et ce "How do you think it feels" est envoyé dans une version séminale et incroyable. Steve Hunter a gardé ce son, ce toucher. Et on veux que le chorus ne s'arrête jamais. Et voilà la ballade "Caroline Says II" . Peut être le morceau présenté comme le plus proche de l'album. Ce qui veut dire qu'il est joué comme il est, doit être. Parfait.
Et le public réagit et pleure la descente aux enfers. "The Kids", puis "The Bed"... Le titre que j'apprécie le moins sur l'album. Surprise divine. C'est incroyable. Ebahi. Et Lou Reed qui chante comme jamais. A cinq mètres de moi. Enchainé, le moment que nous attendons tous. La chanson triste, pleine de l'espoir qu'entraine la mort...
Solos incroyables, retour du London Choir, Lou toujours présent... Steve Hunter plus violent que jamais.
Alors est il nécessaire de parler du rappel? "Rock & Roll". "Satellite of Love"... Des classiques comme on le demandait... Joués avec brio, mais qui accuse une légère baisse par rapport à ce à quoi nous avons assisté précedemment. Et alors? Pour être emmerdant, pour 103 € de billet (que je n'ai pas payé), on aurait bien aimé un petit "Perfect Day".
Ceci dit, incroyable, un rêve qui se réalise, un Lou Reed qui sourit, qui a prit du ventre, un Steve Hunter incroyable, 2heures de show morbide, et pourtant le sourire niais jusqu'au oreilles en quittant le tapis rouge de ce lieu qui résonne encore de tout ce vice étalé et célébré ce soir.
Lou Reed's Berlin, Salle pleyel, 28 aout.
Rien que de regarder son billet, c'est dur à croire. Croire que l'on va voir un homme qui devrait être mort des dizaines de fois. De la sodomie assidue, de la poudre, des amphétamines, de sa folie furieuse, de celles des autres, du bide de "Mistrial" (justifié)... Et pourtant il est là. Et pourtant ce soir, il est sur scène pour jouer "Berlin". Autre non succès, mais qui lui, jouit du statut envié de "disque maudit".
La salle est splendide. Sièges rouges, balcons spacieux, pas d'odeur de sueur ou de bière chaude. Un cadre ou l'on se voit plus assister à un concert que donnera Keith Jarrett quelques jours plus tard qu'aux élucubrations toxiques de l'enfant trépanné de la Factory. Et de tant d'autres choses...
Hum, absent pour les premières notes de l'intro, je ferme ma gueule. Mais aussitôt assis sur ce siège confortable (et oui!), trois accords joués à l'unisson. Comme trois coups à la porte de l'horreur. "Lady Day" ca s'appelle. Et ce qui frappe, c'est d'abord Lou. Sa voix, qui n'a que peu perdu. Et la vieillesse excuse ce punch en moins. Le talent lui, compense, et Lou Reed improvise ses parties de vois. Comme un bluesman vocal. Et c'est loin d'être désagréable, quoique déroutant pour certains.
Lou est accompagné d'un groupe composé de Steve Hunter, incroyable guitariste de la tournée "Rock'n'Roll animal" de 74', d'un bassiste , un contre bassiste, un deuxième guitariste rythmique (hum, quasi inutile), un batteur, un pianiste, et la vingtaine de merdeuses du London Choir. Conqéquent donc.
Quand au son, fait assez rare pour être souligné, il est parfait. Petit bémol peut être à cette contrebasse éléctrique réglée un peu trop fort. Du centre de la salle celà devait être parfait, car nous étions au premier rang à gauche.
Les titres de "Berlin s'enchainent, donc" et l'on redécouvre chacune de ces notes que l'on connait par coeur. "Lady Day" est magnifié par le choeur d'enfant, bougeant de droite à gauche en rythme. "And I say, NO NO NO!" Premiers frissons. Et ce "How do you think it feels" est envoyé dans une version séminale et incroyable. Steve Hunter a gardé ce son, ce toucher. Et on veux que le chorus ne s'arrête jamais. Et voilà la ballade "Caroline Says II" . Peut être le morceau présenté comme le plus proche de l'album. Ce qui veut dire qu'il est joué comme il est, doit être. Parfait.
Et le public réagit et pleure la descente aux enfers. "The Kids", puis "The Bed"... Le titre que j'apprécie le moins sur l'album. Surprise divine. C'est incroyable. Ebahi. Et Lou Reed qui chante comme jamais. A cinq mètres de moi. Enchainé, le moment que nous attendons tous. La chanson triste, pleine de l'espoir qu'entraine la mort...
Solos incroyables, retour du London Choir, Lou toujours présent... Steve Hunter plus violent que jamais.
Alors est il nécessaire de parler du rappel? "Rock & Roll". "Satellite of Love"... Des classiques comme on le demandait... Joués avec brio, mais qui accuse une légère baisse par rapport à ce à quoi nous avons assisté précedemment. Et alors? Pour être emmerdant, pour 103 € de billet (que je n'ai pas payé), on aurait bien aimé un petit "Perfect Day".
Ceci dit, incroyable, un rêve qui se réalise, un Lou Reed qui sourit, qui a prit du ventre, un Steve Hunter incroyable, 2heures de show morbide, et pourtant le sourire niais jusqu'au oreilles en quittant le tapis rouge de ce lieu qui résonne encore de tout ce vice étalé et célébré ce soir.
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