Shaw - Rônin no Shinzô Part 5 [new]
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Shaw - Rônin no Shinzô Part 5 [new]
(Pour le moment on va assumer que c'est mon pseudonyme d'écrivain)
Pour le passé, jetez un coup d'oeil à ça: http://warinmidlleearth.xooit.com/t94-Concours-Maganiel.htm
Pour le présent, voila:
Clés de compréhension:
http://www.nihon-zen.ch/culture_archi_traditionelle.htm L'architecture de la maison traditionelle japonaise
http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Katana_(common_shema).png Les parties du katana
http://fr.wikipedia.org/wiki/Shogunat_Tokugawa Le Shogunat Tokugawa (l'unification du Japon)
http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9riode_Chos%C5%8Fn La période Choson en Corée
http://projetbabel.org/forum/viewtopic.php?t=11755 Les monnaies et distances du Japon ancien
Shinzô admirait le lever rougeoyant sur la mer de Chine. Un sourire naissait sur son visage tourmenté. Il avait un sentiment de plenitude meurtrière. Ce jour serait à marquer d'une pierre rouge pour les membres du clan Tomo. Une pierre tombale. Sa main gauche vint caresser la garde de son Sengo. Une arme antique presque. Elle avait connu tant de jours, de vies, de morts, séparant du fil de son acier les chairs de jeunes hommes à la véhémence spontanée de l'immaturité, ou encore celles de vieux senpai dont l'expérience s'était fanée, alors que coulaient les années comme les fleurs de cerisier sous la brise printannière. Shinzô avait hérité Shirokaze, lame du grand Sengo de son grand père, Suzumiya, samurai sous les ordres du respécté Shogun Tokugawa Ieyasu, grand unificateur du Japon. Son grand père lui avait enseigné les préceptes du bushidô. A quatorze ans il avait blessé le vieillard qui mit finalement trois bons mois à guérir, mais revenu de cette épreuve, il n'avait put parfaire son entrainement. Alors, érant sur les routes de la région d'Edo, il avait apprit parmis quelques voleurs de temps en temps, ou d'autres bien plus respectueux samurais serviables, l'art du katana, du yari ou du redoutable wakizashi. Otomo était alors devenu Shinzô, un redoutable samurai.
Le litige qui opposait le seigneur Fukuzokû au clan Tomo portait sur une de ses filles. Elle avait préféré la main d'un chef de village paysan à celle d'un Seigneur voisin, bien plus agé, et qu'on prétendait cruel envers ses épouses. Mais cela ne semblait guère déranger Shinzô. La poignée de ryôs que Fukuzokû avait jeté aux pieds de Shinzô avait suffit à le convaincre du bien fondé de cette opération. Il receverai plus pour chaque tête, et il payerai le triple pour celle de sa fille.
Qu'importaient les meurtres? Shinzô avait tout perdu lorsque sa femme avait été violée puis tuée par un riche marchand de la côte et sa garde rapprochée. Il avait obéit à la vengeance plutôt qu'à l'honneur. Ne daignant respecter les ordres de son Shogun, il avait poursuivi le marchand des jours durant, à pied quand eux étaient à cheval. Et un soir, lors qu'ils campaient, riant des femmes, mangeant la bonne chère volée aux paysans locaux et n'ayant prit le soin que de leur laisser à peine assez de millet pour la moitié des hommes, et buvant un mauvais sake qui empestait jusqu'autour du camp, Shinzô avait surgit, lame au poing, ne laissant que les cris d'horreurs de ces hommes déchirer la nuit. Le marchand avait suplié pour la vie sauve. Shinzô lui fit subir l'oibara, bien qu'il n'eut été lui même samurai. Le wakizashi sous la gorge, Sôndokken avait été contraint de prendre Shirokaze, et l'avait lentement enfoncé dans son estomac. Shinzô avait quelque peu forcé la main au marchand, poussant le kashira de la paume de la main, lorsque celui ci prit de panique en voyant ses vicères se deverser sur ses genoux, avait voulu faire marche arrière. Alors, sa vengeance accomplie, Shinzô avait réalisé qu'il devenait ainsi un rônin. Ne regrettant toutefois un seul instant son choix, il du se défaire de sa stature auprès du Shogun, qu'il n'avait écouté. Il se mit à parcourir les routes du Japon, à l'affut des moindres pièces d'étain pour manger à sa faim. Les ryôs de Fukuzokû étaient une aubaine comme il s'en présentait rarement.
Pour le passé, jetez un coup d'oeil à ça: http://warinmidlleearth.xooit.com/t94-Concours-Maganiel.htm
Pour le présent, voila:
Clés de compréhension:
http://www.nihon-zen.ch/culture_archi_traditionelle.htm L'architecture de la maison traditionelle japonaise
http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Katana_(common_shema).png Les parties du katana
http://fr.wikipedia.org/wiki/Shogunat_Tokugawa Le Shogunat Tokugawa (l'unification du Japon)
http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9riode_Chos%C5%8Fn La période Choson en Corée
http://projetbabel.org/forum/viewtopic.php?t=11755 Les monnaies et distances du Japon ancien
Shinzô admirait le lever rougeoyant sur la mer de Chine. Un sourire naissait sur son visage tourmenté. Il avait un sentiment de plenitude meurtrière. Ce jour serait à marquer d'une pierre rouge pour les membres du clan Tomo. Une pierre tombale. Sa main gauche vint caresser la garde de son Sengo. Une arme antique presque. Elle avait connu tant de jours, de vies, de morts, séparant du fil de son acier les chairs de jeunes hommes à la véhémence spontanée de l'immaturité, ou encore celles de vieux senpai dont l'expérience s'était fanée, alors que coulaient les années comme les fleurs de cerisier sous la brise printannière. Shinzô avait hérité Shirokaze, lame du grand Sengo de son grand père, Suzumiya, samurai sous les ordres du respécté Shogun Tokugawa Ieyasu, grand unificateur du Japon. Son grand père lui avait enseigné les préceptes du bushidô. A quatorze ans il avait blessé le vieillard qui mit finalement trois bons mois à guérir, mais revenu de cette épreuve, il n'avait put parfaire son entrainement. Alors, érant sur les routes de la région d'Edo, il avait apprit parmis quelques voleurs de temps en temps, ou d'autres bien plus respectueux samurais serviables, l'art du katana, du yari ou du redoutable wakizashi. Otomo était alors devenu Shinzô, un redoutable samurai.
Le litige qui opposait le seigneur Fukuzokû au clan Tomo portait sur une de ses filles. Elle avait préféré la main d'un chef de village paysan à celle d'un Seigneur voisin, bien plus agé, et qu'on prétendait cruel envers ses épouses. Mais cela ne semblait guère déranger Shinzô. La poignée de ryôs que Fukuzokû avait jeté aux pieds de Shinzô avait suffit à le convaincre du bien fondé de cette opération. Il receverai plus pour chaque tête, et il payerai le triple pour celle de sa fille.
Qu'importaient les meurtres? Shinzô avait tout perdu lorsque sa femme avait été violée puis tuée par un riche marchand de la côte et sa garde rapprochée. Il avait obéit à la vengeance plutôt qu'à l'honneur. Ne daignant respecter les ordres de son Shogun, il avait poursuivi le marchand des jours durant, à pied quand eux étaient à cheval. Et un soir, lors qu'ils campaient, riant des femmes, mangeant la bonne chère volée aux paysans locaux et n'ayant prit le soin que de leur laisser à peine assez de millet pour la moitié des hommes, et buvant un mauvais sake qui empestait jusqu'autour du camp, Shinzô avait surgit, lame au poing, ne laissant que les cris d'horreurs de ces hommes déchirer la nuit. Le marchand avait suplié pour la vie sauve. Shinzô lui fit subir l'oibara, bien qu'il n'eut été lui même samurai. Le wakizashi sous la gorge, Sôndokken avait été contraint de prendre Shirokaze, et l'avait lentement enfoncé dans son estomac. Shinzô avait quelque peu forcé la main au marchand, poussant le kashira de la paume de la main, lorsque celui ci prit de panique en voyant ses vicères se deverser sur ses genoux, avait voulu faire marche arrière. Alors, sa vengeance accomplie, Shinzô avait réalisé qu'il devenait ainsi un rônin. Ne regrettant toutefois un seul instant son choix, il du se défaire de sa stature auprès du Shogun, qu'il n'avait écouté. Il se mit à parcourir les routes du Japon, à l'affut des moindres pièces d'étain pour manger à sa faim. Les ryôs de Fukuzokû étaient une aubaine comme il s'en présentait rarement.
Dernière édition par Beren le Mar 28 Oct - 13:41, édité 5 fois
Beren- Guitariste Averti
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Re: Shaw - Rônin no Shinzô Part 5 [new]
c'est opé, mais je déplace dans "votre vie, votre oeuvre"
bon ben une histoire qui promet, avec un personnage principal qui m'a l'air d'etre ultra charismatique. ca change un peu des histoires d'elfes . j'attends de voir si l'intrigue sera interessante...
bon ben une histoire qui promet, avec un personnage principal qui m'a l'air d'etre ultra charismatique. ca change un peu des histoires d'elfes . j'attends de voir si l'intrigue sera interessante...
Anarkiche- Unpwnable Admin
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Rônin no Shinzô 2
L'aube était loin désormais. Dans le village, les hommes étaient dans les champs. Le chef du village et sa jeune épouse étaient sans doute possible resté dans la maison centrale. Quelques uns étaient au travail dans les pauvres rizières. Bien qu'au bord de la mer, le village n'avait pas de port de pêche. Il fallait aller à Maizuru, à quelques deux ou trois ri plus au sud ouest pour chercher le poisson. Si bien que les quelques rizières du pied de la montagnes, et les cultures de millet étaient les seuls ressources desquelles les humbles paysans se nourissaient. L'espace d'un instant, Shinzô fut prit d'un profond dégout pour sa destiné. Qu'était-ce enfin qu'une vie à tuer pour sa propre survie? Un beau gachis! Il cracha la brindille qu'il mastiquait hargneusement depuis les premières lueurs du jour. Le sourire ne l'avait pas quitté. Du pouce, il dégagea l'habaki du fourreau. Il lança sa jambe le long du chemin de terre qui descendait jusqu'à la porte sud du village. Son pas était empressé, mais il ne courait pas. Arrivé à une douzaine de ken, il empoigna le tsuka de shirokaze. Un paysan passa au hasard de sa route. Son regard se leva sur le samurai errant. Ses yeux trahissaient une lassitude pénible à supporter. Quel âge pouvait il avoir? Quarante ans? Cinq de plus? De moins? Le pauvre homme vit la lame s'élever, au dessus de la tête de ce démon surgit de nul part. Rien de plus.
L'alerte fut donner par les cris d'un jeune homme lorsque ce dernier assista à l'execution de sa vieille mère. A cette heure ci n'étaient restés au village que les hommes importants, les vieillards et les enfants. Shinzô n'hépargna aucun de ceux là. Ceux qui purent s'enfuirent coururent vers les rizières. Mais que pouvaient ils faire? Quérir ceux qui se tuaient le dos au travail depuis le petit matin? Cela ne serai qu'envoyer plus d'hommes a l'echafaud. Seuls les serviteurs de Hiroaki avaient donné un brin d'excitation à Shinzô. L'un d'eux présenta un tantô pour se défendre. L'autre empoigna un boken. Shinzô fit mine d'être impressionné. Un éclair sadique frappa son visage. Le pauvre homme se pétrifia, Son teint pâle et son expression de surprise affolée se figea. La lame en acier ne fit que froler sa gorge. Mais la jugulaire fut tranchée nette.
Dans la maison d'Hiroaki, le silence de mort avait recouvert les corps desarticulés et partitionnés. Le plancher de l'engawa craqua sous les pas du rônin. Nul doute que sa présence n'était plus ignorée du tenant de la batisse. Shinzô passa le long des paneaux de torchis, guettant la moindre ombre derrière les shôjis. Ses reflexes le sauverent lorsqu'Hiroaki bondit d'une pièce encore tapie d'ombres au travers du papier de riz. Les eclats de bois griffèrent son jeune visage, mais cela ne sembla pas le déranger. Il tenait un katana entre ses deux mains. Quel contraste entre la noblesse de son jeune visage, et cette expression assassine sur ses traits. Alors c'était ce gamin, Hiroaki? Le chef du village? Shinzô pouvait il tuer ce jeune homme qui n'avait pas plus de vingt ans? Ses mouvement déciderent à sa place. Le jeune garçon lança son sabre vers le visage marqué du samurai. Shinzô para de la main droite, et qu'il y réfléchisse, la gauche se saisit du wakizashi. Une seconde, un scintillement de peine et de surprise jailli des yeux mourant d'Hiroaki. Shinzô laissa le corp inerte s'écrouler au sol. Dans la salle sombre d'où avait jailli le chef du village, le rônin entendit une frêle sanglot.
L'alerte fut donner par les cris d'un jeune homme lorsque ce dernier assista à l'execution de sa vieille mère. A cette heure ci n'étaient restés au village que les hommes importants, les vieillards et les enfants. Shinzô n'hépargna aucun de ceux là. Ceux qui purent s'enfuirent coururent vers les rizières. Mais que pouvaient ils faire? Quérir ceux qui se tuaient le dos au travail depuis le petit matin? Cela ne serai qu'envoyer plus d'hommes a l'echafaud. Seuls les serviteurs de Hiroaki avaient donné un brin d'excitation à Shinzô. L'un d'eux présenta un tantô pour se défendre. L'autre empoigna un boken. Shinzô fit mine d'être impressionné. Un éclair sadique frappa son visage. Le pauvre homme se pétrifia, Son teint pâle et son expression de surprise affolée se figea. La lame en acier ne fit que froler sa gorge. Mais la jugulaire fut tranchée nette.
Dans la maison d'Hiroaki, le silence de mort avait recouvert les corps desarticulés et partitionnés. Le plancher de l'engawa craqua sous les pas du rônin. Nul doute que sa présence n'était plus ignorée du tenant de la batisse. Shinzô passa le long des paneaux de torchis, guettant la moindre ombre derrière les shôjis. Ses reflexes le sauverent lorsqu'Hiroaki bondit d'une pièce encore tapie d'ombres au travers du papier de riz. Les eclats de bois griffèrent son jeune visage, mais cela ne sembla pas le déranger. Il tenait un katana entre ses deux mains. Quel contraste entre la noblesse de son jeune visage, et cette expression assassine sur ses traits. Alors c'était ce gamin, Hiroaki? Le chef du village? Shinzô pouvait il tuer ce jeune homme qui n'avait pas plus de vingt ans? Ses mouvement déciderent à sa place. Le jeune garçon lança son sabre vers le visage marqué du samurai. Shinzô para de la main droite, et qu'il y réfléchisse, la gauche se saisit du wakizashi. Une seconde, un scintillement de peine et de surprise jailli des yeux mourant d'Hiroaki. Shinzô laissa le corp inerte s'écrouler au sol. Dans la salle sombre d'où avait jailli le chef du village, le rônin entendit une frêle sanglot.
Beren- Guitariste Averti
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Re: Shaw - Rônin no Shinzô Part 5 [new]
olalala! Shinzô est un barbare!
bon, maintenant que j'ai lu, j'aimerai bien avoir la suite, moi
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Alyce- Guitariste Averti
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Re: Shaw - Rônin no Shinzô Part 5 [new]
L'ombre de Shirokaze se dessina sur le tatami. Puis celle imposante de Shinzô. Une goutte de sang chut de l'hasaki du katana empourpré. Un râle de frayeur empli la pièce. Sur le tokonoma, caché dans l'ombre de l'angle, la jeune femme recroquevillée cherchait à se faire oublier. Elle ne voyait encore que l'impressionant contraste qui portait le personnage dans le contre jour, mais elle imaginait sa souffrance, et encore ne put elle retenir un nouvel accès de larmes.
Shinzô ne bougea pas. Son esprit vaquait, perdu dans un labyrinthe de doutes, et de souvenirs. Amiko. Pourquoi pensait-il à elle? Elle n'avait rien à voir avec cette histoire. Son sourire emplissait sa tête. Car sa femme décédée lui manquait. Et sous les blessures refermées qui zebraient sa peau, sa haine envers Sôndokken n'avait pas cicatrisée avec son meurtre. Il serra les dents, ferma les yeux juste un instant. Il connaissait le risque d'un tel actesur le champ de bataille, mais ses doutes auraient été plus devastateurs. Lorsque ses paupières se soulevèrent à nouveau, dans ses yeux luisait une nouvelle determination funeste. Il agrippa plus fort le tsuka de Shirokaze, et fit un pas vers l'avant. La jeune fille poussa un cri et, tentant de reculer alors que son dos était plaqué contre la paroie, elle cacha son visage entre ses mains, comme pour se persuader qu'elle faisait un cauchemar, et qu'il passerai lorsqu'elle leverai les yeux. Shinzô, impittoyable leva le katana d'une main.
Son geste stoppa. Son bras à l'horizontal, derrière lui, kissaki vers le sol. Un incroyable bourdonnement semblait vrombir dans le pavillon de ses oreilles. La jeune femme avait découvert son visage, et elle le regardait de ses yeux mouillés. Encore, Shinzô serra les dents et ferma ses yeux de toutes ses forces. Mais alors qu'il les rouvrait comme s'il s'éveillait, ruisselant de sueur après un mauvais rêve, le frêle visage de la jeune fille était toujours la, dans la pénombre matinale de cette pièce. Amiko. Etait-ce elle? Non bien sûr, Amiko était morte. Et pourtant voilà qu'elle était à ses pieds. En larmes. A force de concentration, Shinzô détacha l'image de se défunte femme de celle qu'il avait sous les yeux. Certes, l'espacement des yeux, la forme des oreilles, celle de la bouche n'étaient pas identiques. Mais, assurément, les ancêtres de cette jeune femme, peut être l'un de ses grands parents, ou même sa mère, avaient vu le jour sous le soleil de Corée, pêchant le crabe dans les bras du fleuve de Han. Fukuzokû n'avait pas crut bon de préciser quelques mots que ce soit sur la mère de sa fille. Mais il voyait dans ses traits, le même charme exotique que dans ceux d'Amiko, dont la mère avait été une intendante Coréenne en voyage au Japon pour servir l'un des Prince Choson lors d'une visite amicale à Tokugawa.
Shinzô ne bougea pas. Son esprit vaquait, perdu dans un labyrinthe de doutes, et de souvenirs. Amiko. Pourquoi pensait-il à elle? Elle n'avait rien à voir avec cette histoire. Son sourire emplissait sa tête. Car sa femme décédée lui manquait. Et sous les blessures refermées qui zebraient sa peau, sa haine envers Sôndokken n'avait pas cicatrisée avec son meurtre. Il serra les dents, ferma les yeux juste un instant. Il connaissait le risque d'un tel actesur le champ de bataille, mais ses doutes auraient été plus devastateurs. Lorsque ses paupières se soulevèrent à nouveau, dans ses yeux luisait une nouvelle determination funeste. Il agrippa plus fort le tsuka de Shirokaze, et fit un pas vers l'avant. La jeune fille poussa un cri et, tentant de reculer alors que son dos était plaqué contre la paroie, elle cacha son visage entre ses mains, comme pour se persuader qu'elle faisait un cauchemar, et qu'il passerai lorsqu'elle leverai les yeux. Shinzô, impittoyable leva le katana d'une main.
Son geste stoppa. Son bras à l'horizontal, derrière lui, kissaki vers le sol. Un incroyable bourdonnement semblait vrombir dans le pavillon de ses oreilles. La jeune femme avait découvert son visage, et elle le regardait de ses yeux mouillés. Encore, Shinzô serra les dents et ferma ses yeux de toutes ses forces. Mais alors qu'il les rouvrait comme s'il s'éveillait, ruisselant de sueur après un mauvais rêve, le frêle visage de la jeune fille était toujours la, dans la pénombre matinale de cette pièce. Amiko. Etait-ce elle? Non bien sûr, Amiko était morte. Et pourtant voilà qu'elle était à ses pieds. En larmes. A force de concentration, Shinzô détacha l'image de se défunte femme de celle qu'il avait sous les yeux. Certes, l'espacement des yeux, la forme des oreilles, celle de la bouche n'étaient pas identiques. Mais, assurément, les ancêtres de cette jeune femme, peut être l'un de ses grands parents, ou même sa mère, avaient vu le jour sous le soleil de Corée, pêchant le crabe dans les bras du fleuve de Han. Fukuzokû n'avait pas crut bon de préciser quelques mots que ce soit sur la mère de sa fille. Mais il voyait dans ses traits, le même charme exotique que dans ceux d'Amiko, dont la mère avait été une intendante Coréenne en voyage au Japon pour servir l'un des Prince Choson lors d'une visite amicale à Tokugawa.
Beren- Guitariste Averti
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Re: Shaw - Rônin no Shinzô Part 5 [new]
j'adore !
comme d'hab, tu prends ton temps pour dessiner l'intrigue. tu poses tes personnages. sans en dire trop.
Anarkiche- Unpwnable Admin
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Re: Shaw - Rônin no Shinzô Part 5 [new]
Héhé kewl, ça fait plaiz' d'avoir deux trois, nan en fait juste deux personnes qui lisent et qui veulent la suite. Bon je promets rien pour les histoires en mode insomnies, mais je vais voir ce que ça donne.
Sa véhémence, son impitoyable cynisme légendaires s'étaient éteinds. Il laissa son bras retomber. Il aurai voulu sécher les larmes de la malheureuse, mais la situation le lui interdisait. Au lieu de cela, il laissa son bras droit retomber. Le boshi de Shirokaze retomba brutalement, lacerant le tokonoma. La jeune femme ne comprenait pas. Elle dévisagea son assaillant en penchant la tête sur la gauche, bouche-bée. Ses mains se serrerent contre sa poitrine, comme si elles pouvaient la protéger, malgrés l'absence de menace desormais. Comme Shinzô ne bougeait toujours pas, restant planté là, droit comme un I, mais les bras balant, elle se dit qu'il y avait là une chance unique à saisir, et comme parcourue d'un frisson frénétique, elle se leva, et fuit sans prendre garde au corps de son mari qui gisait sur l'engawa.
Shinzô attendit encore un peu, une minute, peut être. Il était temps pour lui de remporter son trophé. Il ne pourrait présenter ce que Fukuzokû attendait le plus mais ce n'était pas le plus important, s'il touchait déjà une part de la récompense promise, cela financerai son voyage vers les provinces du Sud pour les semaines à venir. Quelques mois peut être. Il n'avait besoin que de peu de choses pour subsister.
Il essuya Shirokaze de ma manche dans un geste mecanique avant de le ranger dans son saya. Puis il se dirigea vers la sortie. Il se demandait où la jeune femme avait bien put fuir, mais cette question ne fit que lui traverser l'esprit lors qu'il sortait de la maison. Et la lame du katana d'Hiroaki en aurai fait de même sans les reflexes aiguisés de l'expérimenté rônin. Mais ce n'était pas le fantôme du chef du village qui la maniait. Face à lui...
Amiko.
La jeune femme d'Hiroaki. Son regard avait changé. Elle se dressait dans la cour de la maison, le katana pointé vers lui. Ses larmes faisaient toujours luire ses pomettes, mais elles ne coulaient plus. Quel saisissant contraste. A la lumière du jour, alors que soufflait une légère brise chariant les feuilles et les pétales de fleur, son yukata resplendissant donnait à ses traits une finesse plus esthetique qu'un haïku à la gloire de la fin de l'été. Dans l'ombre, il avait crut voir Amiko. Là, il revivait sa splendeur passée. Elle se tenait là, il sentait encore son parfum, à la faveur d'une bourasque dans le dos de la jeune femme, ramenant ses beaux chevexu d'ébène sur son visage coloré. Mais elle le menaçait d'une arme. Pourquoi?
Bien qu'elle ait apprit l'art de manier l'épée, elle connaissait le peu de chance dont elle disposait face à l'expérience de cet habile assassin. Il esquiva son premier coup, qu'elle porta au men. Puis le second. Il restait passif, se jouant de ses assaults avec une surprenante rapidité pour son gabarit. Lorsqu'elle porte une estoquade en direction du dô de Shinzô, celui ci bloqua en tirant son katana à moitié du saya. Il agrippa son poignet de la main gauche, et d'une simple torsion, elle lacha sa lame et se retrouva à genoux. Mais au lieu de sortir Shirokaze entierement du fourreau et de l'abattre sur la jeune femme, il lacha son bras, recula d'un pas et fit glisser son arme dans le saya sans pour autant sceler l'habaki dans le koïguchi.
Shinzô se surprit lui même de cette réaction. Etait il faible? Cela n'avait rien à voir avec sa force ou sa faiblesse. Mais dés lors qu'il avait posé ses yeux sur la fille de Fukuzoku, un étrange sentiment l'avait envahit. Non pas qu'il pensait avoir affaire à Amiko, il avait nettement réalisé qu'elle était tout autre, d'ailleurs elle n'avait pas vingt ans, dix-huit, peut être; Amiko avait périt à vingt-huit. Pourtant, comme rongé de remords de n'avoir put la servir mieux en tant qu'époux, il sentait que cette jeune fille, qui présentait tant de similitudes avec sa mi méritait de vivre. Ainsi ne pouvait il lever le fer contre elle. Plus que cela. Il ressentait l'ardent désir de la proteger contre tous.
Sa véhémence, son impitoyable cynisme légendaires s'étaient éteinds. Il laissa son bras retomber. Il aurai voulu sécher les larmes de la malheureuse, mais la situation le lui interdisait. Au lieu de cela, il laissa son bras droit retomber. Le boshi de Shirokaze retomba brutalement, lacerant le tokonoma. La jeune femme ne comprenait pas. Elle dévisagea son assaillant en penchant la tête sur la gauche, bouche-bée. Ses mains se serrerent contre sa poitrine, comme si elles pouvaient la protéger, malgrés l'absence de menace desormais. Comme Shinzô ne bougeait toujours pas, restant planté là, droit comme un I, mais les bras balant, elle se dit qu'il y avait là une chance unique à saisir, et comme parcourue d'un frisson frénétique, elle se leva, et fuit sans prendre garde au corps de son mari qui gisait sur l'engawa.
Shinzô attendit encore un peu, une minute, peut être. Il était temps pour lui de remporter son trophé. Il ne pourrait présenter ce que Fukuzokû attendait le plus mais ce n'était pas le plus important, s'il touchait déjà une part de la récompense promise, cela financerai son voyage vers les provinces du Sud pour les semaines à venir. Quelques mois peut être. Il n'avait besoin que de peu de choses pour subsister.
Il essuya Shirokaze de ma manche dans un geste mecanique avant de le ranger dans son saya. Puis il se dirigea vers la sortie. Il se demandait où la jeune femme avait bien put fuir, mais cette question ne fit que lui traverser l'esprit lors qu'il sortait de la maison. Et la lame du katana d'Hiroaki en aurai fait de même sans les reflexes aiguisés de l'expérimenté rônin. Mais ce n'était pas le fantôme du chef du village qui la maniait. Face à lui...
Amiko.
La jeune femme d'Hiroaki. Son regard avait changé. Elle se dressait dans la cour de la maison, le katana pointé vers lui. Ses larmes faisaient toujours luire ses pomettes, mais elles ne coulaient plus. Quel saisissant contraste. A la lumière du jour, alors que soufflait une légère brise chariant les feuilles et les pétales de fleur, son yukata resplendissant donnait à ses traits une finesse plus esthetique qu'un haïku à la gloire de la fin de l'été. Dans l'ombre, il avait crut voir Amiko. Là, il revivait sa splendeur passée. Elle se tenait là, il sentait encore son parfum, à la faveur d'une bourasque dans le dos de la jeune femme, ramenant ses beaux chevexu d'ébène sur son visage coloré. Mais elle le menaçait d'une arme. Pourquoi?
Bien qu'elle ait apprit l'art de manier l'épée, elle connaissait le peu de chance dont elle disposait face à l'expérience de cet habile assassin. Il esquiva son premier coup, qu'elle porta au men. Puis le second. Il restait passif, se jouant de ses assaults avec une surprenante rapidité pour son gabarit. Lorsqu'elle porte une estoquade en direction du dô de Shinzô, celui ci bloqua en tirant son katana à moitié du saya. Il agrippa son poignet de la main gauche, et d'une simple torsion, elle lacha sa lame et se retrouva à genoux. Mais au lieu de sortir Shirokaze entierement du fourreau et de l'abattre sur la jeune femme, il lacha son bras, recula d'un pas et fit glisser son arme dans le saya sans pour autant sceler l'habaki dans le koïguchi.
Shinzô se surprit lui même de cette réaction. Etait il faible? Cela n'avait rien à voir avec sa force ou sa faiblesse. Mais dés lors qu'il avait posé ses yeux sur la fille de Fukuzoku, un étrange sentiment l'avait envahit. Non pas qu'il pensait avoir affaire à Amiko, il avait nettement réalisé qu'elle était tout autre, d'ailleurs elle n'avait pas vingt ans, dix-huit, peut être; Amiko avait périt à vingt-huit. Pourtant, comme rongé de remords de n'avoir put la servir mieux en tant qu'époux, il sentait que cette jeune fille, qui présentait tant de similitudes avec sa mi méritait de vivre. Ainsi ne pouvait il lever le fer contre elle. Plus que cela. Il ressentait l'ardent désir de la proteger contre tous.
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Re: Shaw - Rônin no Shinzô Part 5 [new]
3 mois d'interruption, et voila la suite! C'est chouette pour ça les vacances quand meme.
Face à Shinzô la mer de Chine, noir d'encre et huileuse lançait à lui les reflets du soleil se levant dans son dos. Bientôt elle brillerait d'un éclat miroitant, comme une pluie de perles de riz sur un plateau d'ébène. Le samurai déchu se laissait jusqu'à ce que l'ombre du grand saule apparaisse au milieu des hautes herbes, le long de la falaise qui tombait devant lui. Et cela faisait plusieurs heures qu'il était là. A attendre. Comme si la brise saisissante, chargée d'embruns à la morsure glacée, pouvait lui souffler une réponse qui fasse honneur a son serment et à son statut.
Bah! Quel statut? Vénérable meurtrier courant les ruelles sordides pour une poignée de grains de riz, du saké frelaté et quelque feraille ronde à échanger contre un peu de pâte de haricot? Pourtant l'honneur que représentait sa parole n'étaient pas tissés de crin fragile. Furtivement ses yeux sombres se portèrent sur la gauche. Perdue entre les fines branche de l'arbre chutant sous leur poids, la jeune femme fixait le rônin fermement. Elle n'avais pas plus bougé que lui ne l'avait fait en se postant là. Un drôle de rictus courait sur ses traits fins, déformant la pâle beauté caractéristique de la jeunesse.
Lorsque le soleil se leva de derrière la colline, inondant le versant d'une agréable chaleur estivale, la décision de Shinzô était prise. Il se leva, empoigna son sabre, qu'il mit immédiatement à sa ceinture. Il se retourna vers la spectre d'Amiko. Elle recula. Lorsqu'elle eut quitté la pénombre fraîche du saule, se retrouvant baigné de lumière, le samurai déchu put admirer sa délicatesse. Elle ne ressemblait guère à sa défunte femme en réalité. C'était une jeune fille typique de la campagne, à la beauté aussi intense et éphémère qu'un feu de paille dans le souffle de l'automne. A chaque pas qu'il entamait vers elle, la fille reculait. Conscient que ce manège ne mènerait à rien, Shinzô s'arrêta. Il tourna son regard vers la mer. La mer n'avait rien de comparable à l'océan. L'océan... Immensément calme et frais, d'un bleu profond et pur. La mer de Chine était fade et noir. Ses yeux se tournèrent à nouveau vers la jeune épouse endeuillée. Elle fixait le samurai fixement. Il ferma les yeux, esquissant un sourire. La seconde d'après il fondait sur elle à une vitesse effroyable.
Face à Shinzô la mer de Chine, noir d'encre et huileuse lançait à lui les reflets du soleil se levant dans son dos. Bientôt elle brillerait d'un éclat miroitant, comme une pluie de perles de riz sur un plateau d'ébène. Le samurai déchu se laissait jusqu'à ce que l'ombre du grand saule apparaisse au milieu des hautes herbes, le long de la falaise qui tombait devant lui. Et cela faisait plusieurs heures qu'il était là. A attendre. Comme si la brise saisissante, chargée d'embruns à la morsure glacée, pouvait lui souffler une réponse qui fasse honneur a son serment et à son statut.
Bah! Quel statut? Vénérable meurtrier courant les ruelles sordides pour une poignée de grains de riz, du saké frelaté et quelque feraille ronde à échanger contre un peu de pâte de haricot? Pourtant l'honneur que représentait sa parole n'étaient pas tissés de crin fragile. Furtivement ses yeux sombres se portèrent sur la gauche. Perdue entre les fines branche de l'arbre chutant sous leur poids, la jeune femme fixait le rônin fermement. Elle n'avais pas plus bougé que lui ne l'avait fait en se postant là. Un drôle de rictus courait sur ses traits fins, déformant la pâle beauté caractéristique de la jeunesse.
Lorsque le soleil se leva de derrière la colline, inondant le versant d'une agréable chaleur estivale, la décision de Shinzô était prise. Il se leva, empoigna son sabre, qu'il mit immédiatement à sa ceinture. Il se retourna vers la spectre d'Amiko. Elle recula. Lorsqu'elle eut quitté la pénombre fraîche du saule, se retrouvant baigné de lumière, le samurai déchu put admirer sa délicatesse. Elle ne ressemblait guère à sa défunte femme en réalité. C'était une jeune fille typique de la campagne, à la beauté aussi intense et éphémère qu'un feu de paille dans le souffle de l'automne. A chaque pas qu'il entamait vers elle, la fille reculait. Conscient que ce manège ne mènerait à rien, Shinzô s'arrêta. Il tourna son regard vers la mer. La mer n'avait rien de comparable à l'océan. L'océan... Immensément calme et frais, d'un bleu profond et pur. La mer de Chine était fade et noir. Ses yeux se tournèrent à nouveau vers la jeune épouse endeuillée. Elle fixait le samurai fixement. Il ferma les yeux, esquissant un sourire. La seconde d'après il fondait sur elle à une vitesse effroyable.
Beren- Guitariste Averti
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Signe(s) particulier(s) : Lion. C'est un signe du zodiaque à moi, il est donc particulier.
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Re: Shaw - Rônin no Shinzô Part 5 [new]
I'm Back, j'ai pas lu la fin, parce que je me rappelai pas du début, mais dès que possible, je te dis mon avis sur ça .
Anarkiche- Unpwnable Admin
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